Voilà un très beau court qui est toutefois trop long, ce qui est un comble pour un court, j’en conviens. On comprend progressivement le titre, le troisième et le septième art, car on « filme » ici des architectures intérieures ou extérieures. Je croyais que l’architecture était le premier art dans la dernière classification. Après prise de renseignement, le troisième art est la peinture. On y montre aussi un photographe. Il s’agit sans doute d’évoquer la confusion des genres, ou la puissance du septième art qui parvient à se rapprocher du troisième.
Car ce film est quasiment réalisé en images de synthèse (sauf le photographe, d’après ce que j’ai lu), qui sont extrêmement bien réalisées. On pourrait souvent n’y voir que du feu. Ce qui est troublant car on s’y perd : n’y a-t-il aucune prise de vue réelle ? On n’a plus nos repères habituels, la technologie dépasserait-elle le réel ? Ou est la vérité ?
S’il s’agissait dans ce film de démontrer que les images de synthèse pouvaient s’approcher de la perfection, si tant est qu’elle existe, c’est réussi, mais pour le reste, le film est ennuyeux : on se trouve un peu comme devant un jeu vidéo où on serait passif, où il ne se passe rien si ce n’est qu’on change de lieux. Et puis certains choix sont pénibles, comme un écran souvent coupé en deux ou les trop nombreux changements de profondeur de champ. Trop de style tue le style !
Et la fin du film me laisse dubitatif : je ne sais pas trop ce que l’auteur a voulu dire avec l’envol des livres, si ce n’est qu’on on a peut-être moins besoin de stocker les images puisqu’on peut désormais les produire à l’envi, tel un démiurge. Mais ça n’est pas très convaincant, j’attends vos hypothèses.
Bref, c’est un beau film, assurément, mais qu’est-ce que c’est lent, et chiant !