HEAT DEUX (fastoche l'intertitre)
Qu'il est difficile de ne pas faire de raccourci entre le second long métrage de Ben Affleck et le Heat de Michael Mann ! Des braquages, une amourette méchant-brigand-mais-qui-veut-changer / jeune-jolie-et-innocente-brunette, une ville réellement mise en avant (ici Boston, mais montré d'un point de vue différent de celui des Infiltrés) et surtout du réalisme pour y croire comme dans la vraie vie.
Seulement, le contexte n'est pas le même.
Déjà, Heat est sorti il y a 15 (quinze) ans, je ne connaissais pas Michael Mann (qui le croyait à l'époque capab' de pondre un monument du polar-film de braquage pas encore égalé à ce jour à mes yeux ?) et j'avais pris une claque aller retour dans la face, alors qu'ici, j'attendais de pied ferme Bogoss' Affleck après la bonne surprise qu'avait été Gone Baby Gone.
Alors voilà, le casting composé notamment de fameux seconds rôles et de têtes d'affiche en provenance de grosses séries actuelles ou passées ("Tiens, Don Draper a perdu son costume") est vraiment juste, la mise en scène fort agréable, les braquages tiennent en haleine. Et pourtant je ne peux m'empêcher d'être un tantinet déçu.
Ben Affleck confirme ses qualités, mais je l'ai senti à cheval entre le film personnel, intimiste (bien que librement inspiré d'un livre dont j'ai la flemme de chercher la référence sur Google) et la grosse prod' d'action qui va te vendre du badass' qui n'a pas d'autre choix que de braquer pour survivre dans ce quartier miséreux de Boston.
Un bon moment donc, mais il ne faut peut-être pas lui en demander trop.
Et puis Harry Gregson-Williams pour pondre du symphonique à la Bruckheimer ou du thème héroïque dans MGS c'est bien. Mais dans un film de petits braqueurs de quartier, ça fait quand même un peu has-been...