Le film peut être déroutant de par sa construction qui ne respecte ni la chronologie ni l'homogénéité du genre. Il y a même des images à la limite du subliminal. En particulier les instants où l'on aperçoit avec les yeux de l'enfant sa mère se transformer en ange et léviter, ne semble durer que le temps d'un regard.
D'autres images (image de big bang ? encres se mêlant l'une à l'autre ? image kaléidoscopique ?) sont accompagnées de réflexions sur le sens de la vie et plus profondément sur le sens que pourraient avoir nos existences humaines pour un dieu éventuel.
Si on peut comprendre facilement que beaucoup sont restés totalement hermétiques tant à la poésie de ce film, qu'à son essai de théorisation du rôle de dieu dans la vie de l'Homme, on peut aussi être complètement transporté par ce film.
J'ai particulièrement aimé l'essai de visualisation et de mémorisation de sa propre enfance par chaque individu. Plus discrètement, le scénariste ouvre des portes sur notre capacité à revisiter notre enfance lorsque nous sommes devenus adultes et à la comprendre autrement.
Au total, ce film est une expérience innovante, unique, qui nécessite de laisser tomber les a priori.