The tree of life: L’énigme de Malik
Un film attendu comme le messie. Brad Pitt, Sean penn en tête d’affiche avec un Terrence Malik à la baguette. Il n’en fallait pas plus pour attirer la curiosité. L’histoire se situe sur deux époques. Les années 50 avec Brad Pitt et les années 2000 avec Sean Penn. On y suit une famille américaine où un père tyrannique (brad pitt) tente d’éduquer ses trois fils choyés par une mère attentionnée. Les plans sont somptueux. La nature, la caresse du vent, les arbres d’où les feuilles s’envolent. Tout est filmé dans le but d’émerveiller le spectateur. Chaque détail de la vie de cette famille, les joies, les cris, la répétition des repas sont vu comme des moments éternels. Rien n’a été laissé au hasard dans la mise en scène. Mais très vite le réalisateur s’est senti obligé d’élargir son sujet à l’humanité entière, la création de l’univers ou le questionnement de Dieu. Une volonté de lier chaque scène au mystique et à l’ origine du monde. Beaucoup d’imagination, mais la façon dont Malik a traité le sujet devient vite ennuyeuse. Des scènes à rallonge, ou l’on contemple une représentation du Big Bang sans grand intérêt pour le scénario. Difficile d’apprécier un tel spectacle sans avoir consommé quelconque drogues. L’impression d’assister par moment a un film non destiné au public. Une œuvre surement trop attendu. La désillusion est normale tant le génie de Malick est mal exploité. La prestation des acteurs, remarquable est là pour équilibrer le tout. Brad Pitt joue à merveille un rôle fait pour lui. Jessica Chastain, la mère de famille, dont c’est le premier grand rôle est une révélation. La déception majeure vient de Sean penn. Son personnage dispose d’une partie réduite illustré par des plans absurdes le mettant en scène. On suppose que le montage a dû être fatal pour l’acteur. Il aurait pu être salvateur pour l’œuvre de Malik. Le sentiment de gâchis est grand tant le potentiel est immense chez le réalisateur.