The Tree of Life par Colin
Je vais surement proposer ici ma plus longue critique jamais réalisée.
Parce que The tree of life est un film dont on pourrait parler toute une vie.
Alors voilà, j'ai un gros problème je ne sais pas encore quelle note lui attribuer.
En effet, je lui aurais accordé une très bonne note sans hésitation si Terrence Malick n'avait pas eu de délire "mytico-geeko-dépressif" aussi poussé. Notre cher réalisateur nous propose ici une espèce de performance d'intello en mal de vivre en images de synthèse pendant une bonne vingtaine de minutes (qui paraissent une éternité) au début du film. Et là il fait fort. J'ai eu envie de crier "What the fuck ??" plus d'une fois. Alors certes, c'est bourré de "symboliques", certes on casse les codes. Mais, non là ça va trop loin et en plus ce n'est absolument pas esthétique. Les petits dinosaures ("hey regarde Steven, je les fais aussi bien que toi les dino") ou les plans à la Yann Arthus Bertrand, ou les volcans en fusion ou les cellules en macro ou les plans de galaxie qui ressemblent à des fonds d'écran de no-life, font limite perdre au film toute crédibilité. Parce qu'en plus, c'est moche et c'est mal fait.
Par ailleurs, la dimension biblique-chiante-pleurnicharde, pillier du film, rend l'aventure encore plus révoltante, pour moi comme beaucoup d'autres qui ne sommes pas sensibles à la chose. Entendre des voix-off chuchoter pendant plus de 2h, ça me hérisse les poils moi. Et écouter des chants d'Ave Maria aussi.
Et c'est dommage parce que quand Terrence filme la REALITE, c'est une pépite visuelle, tous les plans sont travaillés comme de l'or fin. Les acteurs sont brillants, tous sans exception, et ce film leur donne une beauté sans nom.
Le drame qui arrive à cette famille, les relations père-fils, mère-fils, père-mère, fils-fils sont d'une justesse incroyable. Certains plans qui parsèment le film, sans lien apparent avec la chronologie sont d'une grâce sublime, bien qu'il faille analyser leur signification (et pour cela, voir le film une fois ne suffit pas). Et si on exclut les chants religieux, la BO est exceptionnelle.
Donc, je ne sais que faire. Je crois qu'on reconnaît les chefs d'oeuvre au bordel qu'ils laissent dans notre esprit. C'est pourquoi, The tree of life méritait bel et bien sa palme d'or.