Ô grand Malick tu m'as étonnée, en bien.
J'ai retrouvé ce que je cherchais : contemplation, frisson, silence.
Ces longues séquences, interminables diront certains, où la salle entière retient son souffle m'ont subjuguées. Comme à ton habitude, Malick, tu as réussi à proposer quelque chose de radicalement différent. Les images étaient simplement magnifiques et je les ai admirées comme on regarde une photographie. A l'exception près qu'ici, j'avais non seulement les mouvements, mais aussi les sons.
Tu as su dépouiller l'humain et n'en laisser que la moelle, mettant a cru à l'écran les plus intimes des émotions de ces jeunes personnages. Jeunes personnages très attachants, cela dit en passant.
Ô grand Malick tu m'as étonnée, en mal.
La Bible, Job, les éclats du ciel. J'ai eu envie de te dire, Malick, que j'avais saisi le message. Difficile de voir dans ta fresque autre chose qu'une énième tentative de mettre l'Ancien Testament en images. Non merci, j'en ai mangé, j'en ai vomi. Quel dommage, d'ailleurs, de clôturer ainsi ton oeuvre sur la plage du salut. J'ai presque failli rire.
Je n'avais presque plus envie d'écouter les voix-off, j'étais saoulée de tant de naïveté, mais ça, c'est purement idéologique comme argument.
On est ami depuis peu, Malick, mais je ne t'en tiendrais pas rigueur. Je préfère regard tes vieux chefs d'oeuvre plutôt que de rester sur ce relatif échec.