Comment rester de marbre face à ce chef d'oeuvre ?
Même les plus sceptiques s'en souviendront toute leur vie, soit parce qu'ils ont quitté la salle au bout de 45 min, soit parce que l'image réussit incontestablement à nous marquer. Soyons honnête, je faisais partie de ces spectateurs : "je ne sais pas quoi en penser" en sortant de la salle, avec pourtant cette sensation que quelque chose m'avait effleuré mais sans réussir à la toucher du doigt.
Un nouveau visionnage était alors indispensable pour tenter d'éclaircir ces curieuses impressions. Afin de bien faire mûrir l'ensemble, j'ai attendu une année - pendant laquelle le film ne m'a jamais réellement quitté - une année à ressasser des images, des symboles, et surtout, à beaucoup en discuter autour de moi...1 an et 2h30 plus tard, voilà que tout s'équilibre dans ma tête, une fascination, un voyage hypnotisant. À la fin de cette deuxième séance, une seule envie, y retourner pour reprendre une dose, je sens que le film ne m'a pas encore tout donné, avec une sensation unique que cette expérience pourrait être renouvelée sans interruption...
La symbolique, mêlée a une esthétique et une musique enivrante, est cinglante de vérité. Les passages avec "La moldau" de Smetana, le "Funeral Canticle" de John Tavener et "Lacrimosa" de Mozart sont des moments de grâce incroyables.
Au risque que l'emphase de cette critique fasse fuir, je ne me priverai pas de dire que le mot "Vie", au cinéma, prend tout son sens dans The Tree of Life de Terence Malick.