Les tripes
Un double parti-pris (esthétique et sémiotique, ou linguistique) préside le premier long-métrage de Myroslav Slaboshpytskiy, cinéaste ukrainien remarqué et lauréat de deux Ours d'or du court-métrage...
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le 17 oct. 2014
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Je considère que ce film est une arnaque. La langue des signes est une VERITABLE langue, et non un langage accessible à tous car il est gestuel. Le langage corporel n'a jamais permis d'accéder au degré de précision que permet la parole. Faire l'impasse sur les sous-titres est donc un choix résolument insultant. Ne comprendre que les grandes lignes d'un dialogue est frustrant.
Cette volonté d'être dans l'avant-garde se prolonge, par des mouvements de caméra lancinants et vomitifs (lors de scène de montée des escaliers, pour les nostalgiques des bateaux-pirates de fête foraine), des scènes de bagarres en forme de chorégraphie... Et étouffe le film. La posture est si évidente, si vaniteuse, qu'on ne peut pas se prêter au jeu, et prendre au sérieux la violence crasse du film, prétexte pour nous montrer la prostitution, le racket, le meurtre... L'amour aussi, supposément ?
À moins qu'il soit caché derrière la peinture bleue écaillée, je n'en ai pas vu trace.
Si vous aimez le bizutage, lisez plutôt Les désarrois de l'élève Törless.
Si vous aimez l'Ukraine, je peux rien pour vous.
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Créée
le 28 avr. 2016
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