Trop de philosophie de Terminale exploitée avec les pieds (l'éternel retour de Nietzsche, un soupçon d'existentialisme de comptoir, une esquisse de réflexion sur le jugement pratique durant deux lignes, une référence au mythe d'Aristophane dans le Banquet de Platon)


Trop de personnages mal dégrossis se résorbant dans leurs sexualités respectives


Trop de périphrases maladroites d'où transpire l'auto-satisfaction de Kundera (les canalisations deviennent des "Venises de merde")


Trop de pathos, et trop de sérieux ; des phrases énoncées comme des vérités générales qui se veulent poétiques, sont indigentes, et surtout sont présentées la fierté de Prométhée dérobant le feu sacré ("mes personnages naissent d'une situation", "l'amour peut commencer avec une métaphore")


Pour un roman qu'on m'avait présenté comme le chef d'oeuvre du XXeme siècle, ça fait beaucoup.
Kundera ressent le besoin de tout expliciter à chaque instant, et je ne saurais dire s'il agit ainsi dans un souci de vulgarisation (pour la philosophie) et de clarté (concernant la psychologie des personnages), ou bien s'il prend simplement le lecteur pour un idiot.
C'est sans regrets que je quitte Tomas, Tereza, Sabina, Franz, autant de personnages qui n'ont l'air de valoir que par ce qu'ils montrent de la légèreté et de l'absurdité de l'existence.

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le 7 janv. 2016

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