Voici un petit série-z ultra-conservateur pour mettre en garde la famille américaine face au danger de l'arrivée de la télévision dans les foyers. Le film sort 4 ans après la parution de 1984 (Georges Orwell) et est sans-doute emprunt des idéaux humanistes qui tendent à s'élever face à la possible arrivée d'une telle dystopie dans un futur incertain.
Ce sont là, en gros, les points que j'accorde à ce film qui se lance d'entrée de jeux sur un ton théâtrale de, légère mais en fait grasse, comédie. Tout est trop lourd et téléphoné pour avoir un quelconque intérêt car le postulat de départ qui est de faire de sa télé une sorte de "marionnette" nous en fait juste un muppet-show mal foutu là où la diffusion d'émissions subversives ou totalitaires offrirait plus de contenu. Ici, on doit se contenter d'un meuble-télé-robot qui rend des services contre la volonté de son propriétaire en des gags/sketchs redondants.
Néanmoins, tout est là: La télé lobotomise d'un rayon ses opposants, influence la pensée au point de la retourner de fond-en-comble et désire réglementer la vie de chacun/e. Il y a même une mise-en-garde pour le futur:
- " Un jour tout-le-monde aura des télés chez soi et les gouvernements totalitaires uniformiseront la pensée pour asservir les peules..."
- "Non! Il est encore temps, nous pouvons encore faire quelque-chose pour arrêter ça !"
C'est mignon!
Mais c'est surjoué, peu convainquant, l’acolyte, entraîneur de foot est juste décousu et l'animation de la télé que personne n'essaie même de brancher, est ridicule. Une pensée de droite individualiste, allusion positive au sionisme en font aussi un lèche-botte de son époque. Pire que tout, l'intrigue est juste lâchée comme un ballon à l'hélium quand on apprend de l’entraîneur qu'il a découvert hors caméra ce qui se cachait derrière le mystère de son Twonky (?) Bref, le film n'était là au bon moment pour nous raconter sa propre histoire...
Mis à part quelques répliques, le film est très très dispensable.