The VelociPastor s’amuse beaucoup du détournement opéré de différentes sagas et influences, depuis Jurassic Park dont on reconnaît une partie du thème jouée à la guitare électrique aux films de loups-garous – on pense par exemple à The Wolfman (Joe Johnson, 2010) – en passant par le cinéma de John Carpenter, explicité par certaines intentions esthétiques, par le cadre religieux extrait de Prince of Darkness (1987), sans oublier les arts martiaux hongkongais. La nullité congénitale du résultat semble non seulement acceptée mais plus encore concertée, invalidant le statut de nanar – si souvent lu à tort – au profit de celui de navet ; cela rappelle la démarche d’un Roger Corman producteur mais dépourvu de talent. Alors on se marre quelquefois, oui, dans la mesure où la bêtise, qu’elle soit ou non assumée, est contagieuse ; mais le plaisir (relatif) pris au spectacle de ce prêtre métamorphosé en vélociraptor plastique ne saurait rendre compte d’une quelconque valeur comique, encore moins artistique. On préférera, et de loin, le détournement opéré par un Kung Pow: Enter the Fist (Steve Oedekerk, 2002).