Vendu comme le film d'action définitif de 2017, The Villainess est surtout mis en avant pour ses plans-séquences étourdissants. Mais bien qu'il ait bluffé pas mal de monde à Cannes, il n'a toujours pas de distributeur en France. Qu'à cela ne tienne : le DVD Coréen arrive pour Noël !
Il y a bel et bien dans The Villainess des plans-séquences de bagarre qui enverront Matthew Vaughn et ses Kingsman se faire foutre. Dès l'ouverture, une brutalité pourtant toujours lisible se jette sur nos yeux et ne nous lâche que pour afficher le titre... Plus tard une poursuite à moto-sabre... Et évidemment le plan final qui n'en finit pas de continuer...
Jung Byung-Gil semble avoir fait le pari de rendre même Alfonso Cuarón fou de jalousie !
Le petit problème que ça occasionne, c'est que The Villainess aurait grandement bénéficié d'être coupé de temps en temps. L'intrigue est suffisamment lisible, en plus d'être peu originale, pour se passer des longues minutes explicatives qui jalonnent l'acte II. Peu originale car proche d'une bonne trentaine de films ayant exploré le même terreau, qu'ils soient des classiques instantanés du 7e Art ou pas du tout.
On pense évidemment au Français Nikita, au Thaïlandais Chocolate, au Ricain The Long Kiss Goodnight... C'est à croire que sitôt qu'une femme pète la gueule à des figurants pour le plaisir du caméraman, il faut qu'elle ait une faiblesse secrète : un mec ! ( ou son enfant... ou les deux... )
Ça n'en fait pas un mauvais bougre, juste un ensemble un tantinet prévisible, tiré vers le haut par ses prouesses de caméraman et les performances de Kim Ok-Vin et surtout le géant Shin Ha-Kyun ( Save the Green Planet ! )
Alors, en effet j'aurais préféré que le film reste linéaire et implacable comme son ouverture plutôt que circonvolu et dilaté. Mais ce qu'il a à offrir reste suffisamment dingue pour justifier le déplacement !