Une affaire de famille là : les fistons à Jodo qui rencontrent la fifille à Dario ! Mais au moins elle, elle a fait ses preuves. Mais bon l'aîné de Jodo a une bonne gueule (celle de son père en plus jeune) et joue bien ; le fiston derrière la caméra, en revanche, il est beau gosse, mais il est pas très bon réalisateur.
Il y a un soin esthétique indéniable, cela se ressent dans les décors et surtout dans la lumière (du moins dans les scènes tournées en intérieur). Malheureusement les angles de vue sont très pauvres, les compositions sont rarement intéressantes et ce manque de justesse déteint fortement sur l'esthétique générale. Pire, le découpage ne semble pas approprié à la folie du scénario : le réalisateur opte pour un ton froid et distant alors que tout tend à la folie. Du coup, c'est mou et ça ne rend absolument pas justice à ce qui a été écrit.
N'allez tout de même pas croire que le texte est irréprochable : c'est un peu long et là aussi ça manque de folie et d'idée. On sent bien que l'idée de base est absurde et sympa, mais ça aurait pu être poussé tellement plus loin : les personnages sont assez pauvrement écrits, leurs échanges aussi ; les scènes de vol sont très pauvrement écrites, ça fait un peu sourire au début mais après ça laisse très vite indifférent. La fin laisse sur la faim : un lien est établi par rapport au premier concert, mais c'est assez maigre.
Bref, c'est trop mou, trop peu creusé mais il reste quelques qualités visuelles et idées narratives intéressantes qui mériteraient d'être mieux développées.