Miaou to that!
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le 5 févr. 2015
75 j'aime
Marjane Satrapi semble prendre une nouvelle orientation avec ce "film de genre" dont elle n'est pas la scénariste créditée, en se focalisant essentiellement par la mise en scène sur cette polyphonie de voix intérieures. De cette relecture décalée de "Psychose", voir plutôt de "Psychose 2" pour l'attachement étrange au héros, on retiendra l'aisance et la douceur avec laquelle la réalisatrice use de plusieurs tons, ainsi que l'empathie assez subtile trouvée pour son protagoniste dans la fuite psychique de ses horreurs : l'extravagance n'exclue pas le sinistre et la solitude en arrière plan.
Le film parvient en parallèle à donner une voix en prolongement aux victimes (féminines) habituelles du slasher : le tout sans pour autant en faire un dispositif démonstratif, ni renier des envies tour à tour opératiques ou glaçantes dans la mise en scène des meurtres. On évite aussi le travers de la poésie mièvre.
Bon point enfin sur la direction artistique, notamment ce décor principal autour d'un bowling désaffecté, qui donne réellement envie de revoir Satrapi à l’œuvre dans un cinéma graphiquement ambitieux. Une bonne surprise.
Créée
le 29 mai 2020
Critique lue 92 fois
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