The Untold Story
Très hypé par la bande annonce qui annonçait une comédie française sortant des sentiers battus, avec un humour noir, méchant, caustique, et même un côté gore et politiquement incorrect, Barbaque...
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le 31 janv. 2022
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Enthousiasmé par le visionnage d’Invisible Alien qui, sans être un grand film, était une petite bobine de SF plutôt efficace, je me suis lancé dans la foulée dans une autre production chinoise choisie à la gueule de la jaquette. Une bien belle jaquette arborant des loups garous badass qui, à priori, si j’en crois le titre, vont se foutre sur la gueule joyeusement vu qu’ils sont en guerre. Enfin, ça, c’est sur le papier car, comme je vous le disais sur ma chronique d’Invisible Alien, dans le monde du film réalisé pour le marché du streaming chinois, il y a à boire et à manger. Il y a surtout du bon et du moins bon. Je vous le donne en mille, The War of Werewolf fait partie des moins bons. Mais des vraiment moins bons vous voyez ? Oui, je sais ce que vous vous dites, ça puait quand même un peu du derch dès le départ cette histoire. Mais on aurait pu avoir un truc rigolo à défaut d’être bien. Mais même pas…
Le film commence direct avec un scientifique qui se met un insecte bizarre dans la peau. Puis on enchaine avec une succession de planches de BD façon introduction des films Marvel. Ok, on nous annonce la couleur, on va pomper des idées chez les amerlocs. Ça continue à ne pas perdre de temps puisqu’on enchaine sur notre héros qui, croyant aider des gens lors d’un accident de la route, se retrouve lui aussi « infecté » par cet insecte qui lui rentre dans la peau par une coupure qu’il avait sur le bras. Ça y est, on a nos deux contaminés qui vont en fait s’avérer être des loups garous. Ça fait à peine 3min30 que le film est commencé que le héros et son antagoniste nous ont été présentés. 4ème minute, on a même un combat entre le gentil loup garou et des assaillants en tenue de combat / lunettes de soleil. C’est expédié en 15 secondes mais c’est plutôt punchy. Sauf que très vite, le premier grincement de dents. Autant je préfèrerais toujours un mec déguisé en loup garou qu’un loup garou lowcost en CGI, autant quand on a l’impression que le costume a été acheté au Gifi local, ça le fait tout de suite moins. De loin, ça fait illusion, mais lors des gros plans, on le sent bien le plastique pas cher… A ce moment-là, on ne sait toujours pas sur quel Marvel ils ont pompé, mais on n’en est qu’à 5 minutes de film. Les scènes qui suivent vont être consacrées à la découverte des pouvoirs dont le jeune héros a hérité : grande force, grande agilité, sens super aiguisés, capacité à sentir le danger arriver, … euh comme … Spiderman ? A ce moment-là, tout n’est que spéculation. Notre héros se lie d’amitié avec une rousse comme … Spiderman. Il combat sur un ring comme … Spiderman. Il n’a plus de parents comme… Spiderman. Comme … Spiderman, il a une tant… ah non, un oncle. Ça commence à devenir troublant toute cette histoire…
On en est à 30 minutes de film et voilà que ça semble quitter le schéma Spiderman pour voler de ses propres ailes. Une histoire avec des mecs qui disparaissent sur une île ; le frère de la demoiselle rousse en ferait partie ; ces disparitions seraient causées par la fameuse organisation qui voulait du mal au héros à la 4ème minute. Et hop, de temps en temps une petite rechute, par exemple lorsque l’oncle est tué d’un coup de feu comme dans … Spiderman ! Ils sont forts ces chinois. Nous arrivons à mi film et on se demande tout de même quand est-ce qu’elle arrive cette guerre de loups garous que nous promet le titre. Parce qu’à part une scène d’action de 15 secondes pas trop mal troussée au début, un combat de boxe de 45 secondes, on a quand même eu de la parlotte, avec de la parlotte et aussi un peu de parlotte. Ah, 42ème minute, une nouvelle petite baston qui nous permet de nous dire qu’on ne va pas arrêter tout de suite. C’est court, pas trop perrave, et merde, ça repart sur de la parlotte inutile. Enfin le film se réveille à la 56ème minute, mais une fois de plus, ça dure 30 secondes. Je rappelle que le film dure 1h11 générique compris, d’où les interrogations sur la présence plus qu’improbable de la fameuse guerre. La scène finale se lance à 1h01 de film. Enfin ! Bordel de nom d’une pipe en bois ! Mais euh, tout ça pour ça ? Plié en deux temps trois mouvements, ça n’arrive même pas à relever la qualité globale du bousin. C’était ça votre guerre pourrie ? Deux loups garous dans des costumes dégueulasses dont le latex se plie bizarrement dès qu’ils bougent, un combat certes lisible mais plombé par des effets visuels inutiles (à base de zoom / dézoom / accélération / ralenti) et une pauvre explosion en CGI mal incrustée ? Foutage de gueule ultime dis donc. C’était bien de la merde votre guerre de loups garous oui !
Quand on joue à plouf plouf avec les productions chinoises dédiées aux plateformes de streaming du genre iQiYi, on tombe parfois sur de la bonne grosse bouse. C’est ce qui s’est passé avec The War of Werewolf. C’était pas nul, c’était très nul.
Critique originale : DarkSideReviews.com
Créée
le 4 oct. 2021
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