Ne pas confondre sexe débridé et moeurs sexuelles "assiatiques..."

Bâclé !
Ce film americo-canadien a été bâclé, massacré, expédié !
A commencer par ce titre banal, san aucun attrait marketing !
Ca ne m'aurait certainement pas incité à aller le voir !
Alors qu'il ouvrait le chemin à beaucoup de titres succulents...genre "Voyeurisme mortel dans les coullsses du môtel..." Ou encore "Crime-motel"
Si toutefois il est sorti en France... car l''exploitation de ce film a été fort discrète dans l'hexagone semble-t-il ! Je n'ai même pas réussi à connaître sa fréquentation...
Seconde déconvenue et non des moindres, j'ai été tenté à plusieurs reprises de "moustacher" ce film,
c'est à dire de l'accélérer ou de l'arrêter.
La faute à cette cacophonie musicale que m'ont imposée Marc Adler et Kristin Gundred que je ne connais ni d'Eve ni d'Adam, mais dont on peut se demander s'ils ont pondu leur tam-tam avant ou après avoir vu le film ! Car si c'est après, il devraient consulter !
Une musique de film doit être conçue avant tout pour le mettre en valeur et non se faire de la promo sur le dos du dit film. Les exemples de réussite genre "Porque te vas" ou Ennio Morricone sont en effet rarissimes...
Quant on consulte les conseils d'Hitchcock (ce que n'ont sûrement pas fait les bricoleurs de cette "fausse-couche" musicale), on retiendra de son expérience pour ne pas dire de son art que ce sont les silences qui amplifient les moments d'angoisse, de suspenses !
Pas les déluges de basses dont on use et abuse ici pour pallier le manque de créativité du metteur en scène ! La scène de la douche dans "Psychose", du désert dans "La mort aux trousses" du grand Alfred constituent des exemples parfaits d'un suspense silencieux porté au paroxysme de l'angoisse.
Ici, c'est banal. On vit dans le disco et pas le meilleur !
Pourtant, Jerry Rapp et Matthew Wilder avaient fourni à Tim Hunter un excellent scénario mais qu'il a été incapable d'exploiter, se contenant de pondre un film banal.
Travail de fils à papa sans ambition.
Le choix de Nicolas Cage et de Robin Tunney n'est pas des meilleurs non plus ! On sent plus un couple de comédiens qu'un couple d'amoureux... Quand à la manière de les diriger, Hunter Jr n'a jamais dû suivre d'études commerciales !
Voir les propriétaires du motel accueillir leurs clients sans le minimum requis, en l'occurrence le BASM (Bonjour, Sourire, Au-revoir, Merci...) fait penser à l'accueil des taulards par leurs géôliers !
Je n'ai jamais vu un accueil aussi glacial !
Les décors viennent mettre un peu d'authenticité à tous ces plans mal montés, au point que j'ai dû remettre les pièces de ce puzzle en ordre pour en reconstituer les flash-back et mieux comprendre cette fin évasive (dans tous les sens de l'adjectif) !
Ceux qui n'ont pas vu ce film se consoleront en se disant qu'il y a pire et que ça se laisse voir sans se forcer (surtout si on a un équaliseur musical effaçant la bande-son) ...
A titre préventif : sauf chez vous, méfiez-vous des miroirs san tain ! Surtout dans les hôtels...
Vos galipettes pourraient ne pas amuser que vous !
RTL9 le 20.01..2022

270345
3
Écrit par

Créée

le 23 janv. 2022

Critique lue 119 fois

270345

Écrit par

Critique lue 119 fois

D'autres avis sur The Watcher

The Watcher
OskarNewon
4

Miroir, mon beau miroir...

Ray (Nicolas Cage), qui a une barbe assez particulière, et Maggie (Robin Tunney) décident de prendre un nouveau départ suite à la mort tragique de leur petite fille en achetant le Motor Way Motel...

le 21 avr. 2018

6 j'aime

1

The Watcher
Fatpooper
5

I Love Nic

Bon, ce n'est pas la grosse daube crainte/espérée (entourer la bonne réponse), mais c'est loin d'être génial. C'est dommage parce que ça aurait pu être un p'tit film bien glauque à la "8mm" (faudrait...

le 17 avr. 2018

6 j'aime

3

The Watcher
AlexandreAgnes
6

Critique de The Watcher par Alex

Une B.O vraiment pas dégueu, une photographie assez bien léchée, des décors agréables, une bonne ambiance d'Amérique profonde, un suspense qui prend le temps de s'installer dans le cadre familier de...

Par

le 2 oct. 2020

5 j'aime

Du même critique

Gorge Profonde - Quand le porno est sorti du ghetto
270345
2

Tu te laves toi après avoir fait l'amour ? Ben oui, pourquoi ? (suite ci-après)

Tu te laves toi après avoir fait l'amour ? Ben oui, pourquoi ? (suite ci-après Ben parce que tu devrais baiser plus souvent !Ce film commente deux choses : la sortie du film "Gorge Profonde" en...

le 19 août 2022

8 j'aime

13

La Baule-les-Pins
270345
3

La Baule ? Sans le punching !

La Baule ? Sans le punching !La réalisatrice et aussi co-scénariste (ça fait déjà beaucoup !) avait très mal vécu jadis le divorce de ses parents quand elle avait douze ans... De là à faire de...

le 20 janv. 2021

8 j'aime

13

Nell
270345
8

La femme, même sauvageonne, sera toujour un sujet sur lequel j'aime m'étendre...

Malgré toutes mes recherches, je n'ai pas réussi à savoir pourquoi ce si beau film avait été affublé d'un titre aussi neuneu ! C'est même la seule chose ratée dans cette oeuvre ! Certes, l'histoire...

le 21 déc. 2019

8 j'aime