Bon film que The way(s), dont le titre français n'est pour une fois pas si mal choisi.
Le scénario est censé être l'argument de vente du film : on nous raconte l'histoire d'un couple relativement fraichement formé - moins d'un an si mes souvenirs sont bons, vers là - qui, un jour, va prendre une décision qui va avoir des conséquences sur leur vie à deux : choisir, ou non, de se rendre à un diner dans la famille du protagoniste féminin. Et de ce choix découle deux arcs narratifs exposés en parallèle. On switche de l'un à l'autre sans confusion, ce qui est trés appréciable. S'il y a des baisses de rythme dans les deux arcs, ces derniers restent trés sympas à suivre, car chacun offre une vision différente de notre jeune couple.
Malgré tout, le propos du film est original : Uncertainty n'essaie jamais de nous illustrer l'effet papillon, comme cela peut être le cas dans nombre de long-métrages avec un matériau de base similaire au film, mais vient simplement nous immerger dans la vie de ce jeune couple qui va devoir relever deux défis extrêmement différents sur la forme, mais importants pour leur avenir. Et cela, le film le fait trés bien :
il illustre avec brio que la moindre situation, même banale, comme le repas de famille constituant le premier arc, peut receler autant de difficultés sur nos deux personnages que cette course poursuite effrénée et dangereuse du second arc. Et que, peu importe la situation, si le couple s'aime vraiment et tient à leur avenir ensemble, il s'en sortiront.
Beaucoup de films cheesy tente de nous servir un telle morale, mais Uncertainty nous la montre de façon trés originale, et ça fait plaisir.
De plus, les deux acteurs principaux, Lily Collins et Joseph Gordon Levitt, sont excellents. Il existe une véritable alchimie entre les deux, qui permet de compenser lors des quelques baisses de régime du film.
Bref, Uncertainty, ou The way(s), est un bon film, un peu expérimental tout en restant sans prise de tête, qu'il serait dommage de louper.