Il peut paraître étonnant que je mette de plutôt bonnes notes à des navets. Mais à mon sens il y a une différence entre le navet, et le navet assumé probablement fait par une réalisatrice exténuée qui veut juste se faire un peu de blé sur Netflix pour commencer à se faire un nom et financer un vrai projet par la suite. Du moins, je suppose que c'est la genèse de ce film, car ça m'étonnerait fort qu'il ai été fait sérieusement.
Gentil petit thriller standard où une femme américaine paumée se rend compte que tout ce qu'elle connaissait est un mensonge, il faut dire que c'est la spécialité de Netflix après les émissions de téléréalité romantiques à deux balles. Bonne couche de propagande aussi qui n'échappe à personne, tous les hommes blancs sont des démons machiavéliques sortis tout droit de l'enfer qui veulent manipuler les pauvres bonnes femmes qui veulent juste être heureuses avec leurs bébés, tous les hommes bronzés sont des gentils. Notamment le mari de la copine, richissime et bafoué, et le chauffeur de taxi syrien totalement désintéressé qui lui fait un câlin platonique après l'avoir sauvé de la police. A vrai dire, c'est mieux d'avoir une propagande dans ce sens là vu qu'on est inondé de propagande contraire et bien plus délétère donc c'est peut-être un moyen de rééquilibrer les choses, mais ça reste gênant.
Fin irréaliste, absurde, et prévisible en même temps, plus ça avance plus on se sent proche de la réalisatrice qu'on imagine gigoter sur sa chaise à attendre sa pause déjeuner, impatiente de pouvoir cocher une nouvelle case sur son CV et passer à autre chose.