Director’s cut
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Comme souvent avec les Category 3 de bas étage qui se respectent tout est brinquebalant. The Wild Girls est une petite production qui fait avec les moyens du bord. Ce genre de film dans lequel les acteurs viennent cachetonner entre deux films plus importants. Pourtant, une chose surprend. On ne s’ennuie pas spécialement. Le film, sans qualité particulière développe tranquillement ses intrigues. On les suit. Un peu de sexe par-ci, par-là. Un funeste destin qui se dessine et puis le récit s’emballe dans sa dernière partie où toutes les parties impliquées se retrouvent pour s’en mettre plein la figure. Scène de castagne presque obligé, The Wild Girls ponctue son histoire de la sorte. Et toujours aussi surprenant, la séquence en question enthousiasme. Alors attention ! Elle exalte jusqu’à un certain point, cela va de soi. N’oublions pas à quel type d’œuvre nous avons à faire ici. Ça reste du film d’exploitation à deux sous avec ses filles faciles et des mecs aux mentalités abjectes. Mais la conclusion reste divertissante. Ça cogne dans tous les sens. Il y a quelques cascades osées. Nous sommes bien en terrain connu, une once d’action typiquement hongkongaise.
Je parlais de conclusion à The Wild Girls. Cette séquence de tatane n’est pas à proprement parlé la conclusion, bien qu’ambulanciers et policiers débarquent dans la demeure du malfrat mise à sac. Il y a une autre séquence qui est le point du point final. Une séquence que l’on vit, un peu comme si l’on était plongé dans la psyché de Tin (sœur de la femme du joueur invétéré). Elle semble (se) projeter (dans) une espèce de rêve éveillé où le ralenti est de rigueur ainsi qu’un flou entourant les images qui défilent, celle d’un bonheur palpable d’un couple qui s’aime dans le plus simple appareil. Cette séquence empreinte d’onirisme est assez incroyable dans ce qu’elle semble communiquer. Aussi bizarre qu’elle soit, elle livre un message métaphorique. Une prise de conscience sur la mort. Il est amusant de voir qu’il arrive que des petites productions comme celle-ci, un énième film érotique puisse oser proposer des choses sortant du carcan cinématographique établit. Oh, je sais bien que les plus blasés crieront à un certain ridicule, qu’ils crieront à la kitscherie. Mais cet aspect fleur bleue ancre admirablement l’union entre le rêve et ce qui se joue réellement, et où le bonheur passé, voire un bonheur futur fantasmé éclate avec cette dernière image d’une femme, seule en pleure et appelant un amour qui n’est plus là.
The Wild Girls est un énième Category 3 érotique. Un de plus ! Il est question d’argent, de trahison et de sexe. Pas franchement désagréable mais très probablement oubliable. Une Hongkie girl, essentiellement donne le la. Pour le reste, on retiendra surtout le double programme au menu du dénouement final.
(voir peloche et + : https://hongkongmovievideoclub.wordpress.com/2013/10/02/the-wild-girls-1993-cheung-sek-lung-avis-review/)
Créée
le 17 déc. 2013
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