The Witch par Lynch_Stanley

Récompensé au Festival Sundance, The Witch est l’histoire d’une famille dans la Nouvelle-Angleterre de 1630. Après la disparition d’un nouveau-né, chacun va se mettre à imaginer des faits avec paranoïa, s’accusant ainsi avec hésitation ou certitudes. Le premier élément à souligner est l’atmosphère épurée et glaciale de ce film d’épouvante. La photographie au grain très fade souligne cette tension perpétuelle qui va s’instaurer. Les décors pourtant simples, sont souvent filmés dans leurs plans d’ensemble, ce qui rendrait presque l’histoire hyperréaliste. Mais arrive tous ces personnages, cadrés dans la hiérarchie, qui nous rappellent d’ailleurs la condition de la femme de l’époque, qui n’est faite que pour féconder et élever des enfants. Chacun a quelque chose de glauque et le cinéaste cherche continuellement à semer le doute en nous. Mais à ne jamais donner d’indice, les scènes s’étirent en longueur et l’intrigue semble alors interminable. Ainsi l’histoire nous malmène d’une pensée à l’autre sans se soucier de notre compréhension ou même de nos désirs émotifs. The Witch se veut glaçant et il l’est. Aucun sentiment n’arrive à nous atteindre et c’est bien dommage.