Into the Woods.
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Hélas vendu comme un Nième film-à-faire-peur-du-dimanche, The VVitch se distingue de ses contemporains dès les premières minutes. Refusant tout fard moderne, Roger Eggers tourne son film à l'ancienne, cadre 1,66/1 et une photo sublime à faire pâlir de jalousie cette saloperie de The Revenant, et concocte un récit tout aussi rétro, conférant à l'œuvre un caractère intemporel qui est le bienvenu.
Dans un anglais séculaire, serti de "thy", de "shall" et de "prideful conceit", nos héros s'en vont braver la nature et sa forêt voisine, infestée qu'elle est de maléfices et de créatures impies. Resserrant sa narration autour de cette petite famille, Eggers joue avec divers éléments de contes d'antan, les mélangeant astucieusement dans son chaudron. Les parents dévots, le bébé disparu, le duo de frère et sœur perdus dans les bois, les petits jumeaux effrayés... Rien ne manque à l'appel.
C'est l'occasion pour lui de faire bifurquer une peur que le spectateur ne partage pas ( le péché originel, le châtiment divin... ) vers une angoisse tangible : l'éclatement de la cellule familiale traumatisée. Egrainant ses effets d'annonce comme le Petit Poucet ses miettes de pain, Roger Eggers nous laisse picorer sans soucis jusqu'au moment tout converge. Pas de jump-scare. Pas de cynisme à la con. Simplement l'horreur d'une famille impuissante à juguler les forces du mal.
La scène de la mort de Caleb est absolument tétanisante. Déjà le gamin est d'une intensité rare, mais le déroulement parvient à être aussi imprévisible qu'il est inéluctable. Le coup de la pomme, sans déconner, brrr...
Du travail d'orfèvre. Ne passez pas à côté parce que vous avez naïvement préféré voir The Neon Demon.
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le 21 juin 2016
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