On est parfois indulgent avec les films assez anciens, particulièrement parce que la plupart des films qui ont été conservés et facilement accessibles de nos jours sont considérés comme de grands films. Mais il ne faut pas aussi oublier que fort heureusement, parmi les films un peu ratés, certains ont aussi été conservés.
On est quelques années après l'arrivée du parlant à Hollywood en 1934 et l'actrice Dorothy Davenport réalise The Woman Condemned, un genre de pastiche de film noir à petit budget qui manque cruellement de direction.
Il y a des longueurs alors que le film dure à peine une heure, des coupes hasardeuses, mais surtout c'est ni bien joué ni bien écrit. La scène au tribunal qui arrive assez vite dans le film vient casser le semblant d'ambiance mis en place. Les péripéties qui suivent sont absurdes et ne rendent même pas le moment passé devant le film un peu drôle.
C'est un film qui vaut le coup d'être vu en tant que témoignage de l'état du cinéma indépendant américain au début des années 30, une curiosité franchement pas réussie mais qui montre que des artistes qu'on a oublié aujourd'hui essayaient déjà de faire du cinéma de leur côté aux États-Unis.