Même quand on est gay et qu'on adore les filles, les ragots, le shopping et les talons hauts, aller voir un film qui s'intitule "The Women" peut relever d'un certain esprit d'aventure, pour ne pas dire de masochisme...
Pour simplifier le pitch au maximum, disons que c'est un film de filles. Ouais je sais, ça ne vous aide pas, vous vous dites "ça, on l'avait deviné !" voire même vous rajoutez "rien qu'avec le titre...". The Women, c'est l'histoire un groupe de pétasse New-Yorkaises (mais j'ai un doute sur la ville), le cliché des quatre copines depuis toujours. Il y a la vieille éditorialiste ratée, businesswoman sans vie sentimentale, aussi chaleureuse qu'une infirmière de l'ex-URSS. Ensuite on trouve la mère de famille qui ne s'en sort plus, qui ne doit connaître ni la pillule ni le préservatif, et qui veut à tout prix un garçon. Et ça tombe bien, elle est encore enceinte. Vient alors la copine afro-américaine lesbienne (les américains adorent coller toutes les minorités sur un seul acteur, pour un peu elle aurait été vétéran du Viet-Nam, handicapée et aurait parlé avec un accent hispanique !) qui ne sait pas garder sa langue dans sa poche.
Ces trois copines gravitent autour de Mary Haines, qui ne le sait pas encore, mais est cocu. Son mari, Stephen, se tape une "aspergeuse", c'est-à-dire une vendeuse de parfum chez Sacks. Décidées à régler les choses, les copines partent voir à quoi ressemblent la maîtresse, et découvrent qu'elle est un vrai canon, avec lequel Mary a bien du mal à rivaliser en terme de putasserie. Les choses se corsent quand les deux se livrent bataille pour garder Stephen, l'une pour ses intérêts financiers, l'autre pour son mariage et sa famille.
En fait, The Women est une parodie assez médiocre de Sex and the City, en reprend tous les codes mais ne parvient pas à faire aussi bien, et encore moins à faire mieux. Le film tape dans le cliché à tout va, et tout est attendu, ce qui le rend un peu accablant. Le plus désagréable pour tous reste que par pure maladie mentale, on imagine, Diane English la réalisatrice a décidée de ne montrer aucun homme pendant le film. Ne cherchez pas : nulle part, ni dans les rues, ni cachés au second plan, ni même en photo, pas un homme. Le seul "homme" du film sort d'un utérus dans la dernière scène du film, et finalement, croyez bien qu'on s'en serait passé...