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Une première oeuvre cinématographique retentissante qui - pour citer Paul Klee - réussit admirablement à "rendre visible le visible, au lieu de le reproduire". Pour sa première réalisation Graham Swon livre un film-concept totalement sidérant, sorte de huis-clos programmatique formé par un quintette féminin pour le moins délicieux. Reprenant les trois règles de la tragédie antique ( unité de temps, de lieu et d'action ) The World is full of Secrets nous plonge dans une succession de récits horrifiques contés par le groupe d'adolescentes sus-cité, l'ensemble des fables se situant résolument hors-cadre.
Avec une virtuosité littéraire et dramaturgique sidérante Graham Swon livre un modèle d'écriture et de suggestion artistique, faisant de sa forme à priori élémentaire un usage entièrement justifié et - de fait - totalement pertinent. Brillant, visuellement éthéré voire même hypnotique ( certaines surimpressions comptent parmi les plus belles de ces dix dernières années ) The World is full of Secrets n'est rien de moins qu'un véritable tour de force, sublimant ses actrices ( toutes incroyables, au demeurant ) au gré de plans-séquence d'une puissance évocatrice fascinante.
On se promène dans ce labyrinthe narratif en forme de mise en abyme des récits savamment développés par Graham Swon : aucune outrance, aucune effusion de sang, aucune violence explicite. Tout, dans The World is full of Secrets, ne montre qu'une apparente virginité visuelle pour mieux - de l'autre côté du cadre - accoucher de son ignominie in fine. Remarquablement interprété, remarquablement écrit, malicieusement filmé : un premier film qui tient du chef d'oeuvre !
Créée
le 26 janv. 2020
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