The Yes men go mainstream

Le troisième long-métrage des "Yes men" prend l'étonnante tournure de nous plonger dans la vie intime de Andy et Mike entre les différentes "scènes d'actions" et fait état d'une certaine mégalomanie (peut-être inhérente au succès (?) L'activisme virerait-il au spectacle ?

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Par exemple, les bulles de survie qui nous sont présentées sont là en grand nombre (j'ai pu en compter 18 en une image fixe) et ça pose question. Il est clair que pour assurer une conférence à la chambre de commerce (?) deux prototypes auraient suffit, le reste (au moins 16 pièces) et l'action pour les déployer ont plus l'air d'exister pour la caméra qui les filme que pour influencer quoi que ce soit d'idéologique. Or ces combinaisons représentent très certainement un bon gros budget sacrifié pour du show. On voit aussi très brièvement comment ils ont organisé un colloque sous l'eau: Une douzaine de personnes en costard avec masque et réserve d'oxygène autour d'une table ...pour faire s'éveiller à la fonte des glaces.

C'est très anecdotique et ça déplace des ponts avec le goal ultime d’être cité dans la presse en tant que plaisantins.

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Si les combats du duo sont généralement valeureux et bien tapés, il est ici mis l'accent sur "le sauvetage du bébé climat" avec la traque de l'ignoble CO2 au profit des super-alternatives (qui finalement se révèlent pires ?). Notre monde a bien- sûr un gros problème avec des pollutions diverses qui sont la cause à laquelle on se doit de s'attaquer mais il semble que c'est plutot la conséquence, le climat, sur lequel on est invité à se focaliser, ce sur quoi on n'a aucune emprise. Bref, sur ce terrain, Les Yes men sont raccords avec tout ce qu'il y a de plus mainstream en la matière.

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On est aussi mis devant le coming-out gay de Andy et tenu au courant de l'évolution de sa vie amoureuse. Mike de son côté nous montre volontiers ses petites de +/- 2 et 5 ans, puis son nouveau-né. À quoi bon ? Faut-il vraiment montrer les humains toutes tripes dehors qui se cachent derrière les activistes ? L'important ce sont les actions et pas l'étalage de sa vie privée, surtout s'il s'agit en s'auto-produisant de se montrer sous son angle le plus cool et sympa, fragile quand il faut. "On est des cool mecs quand-même" aurait pu faire titre. Au contraire, le titre parle de "révolte" là où finalement tout est très lisse: "Moquer les climato-sceptiques", brandir son homosexualité, investir dans des accessoires inutiles et mises en scènes douteuses, déplacements en avion, ...

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Je ne sais donc plus trop où situer les Yes men dans leurs réalisations mais il est clair qu'ils ont acquis un poids assez conséquent dans "le monde de l'activisme" et qu'ils ont aidé différents groupes à travers le monde qui cherchaient à faire entendre leur voix. Il y a concrètement très peu de réponse positive à toute action dissidente où que ce soit mais ce n'est pas une raison pour s'abstenir !