Les beaux noiseurs
Du cul en premier, du cul et plein de sexe ; pour un temps, on se croirait revenu au Rectum d’Irréversible… Lumières bleues et soleils rouges, backrooms et beats hardcore (musique ad hoc de Karelle...
Par
le 25 avr. 2016
16 j'aime
THEO ET HUGO DANS LE MEME BATEAU (15,1) (Olivier Ducastel et Jacques Martineau, 2016, 97min) :
Cette chronique urbaine contemporaine réussie, décrit la rencontre coup de foudre de Théo et Hugo dans un sex-club avant de s’offrir une nuit dans Paris. Olivier Ducastel & Jacques Martineau, duo iconoclaste, auteurs de la remarquable comédie musicale Jeanne et le garçon formidable (1997), du brillant Nés en 68 (2008) et du poignant L’arbre de la forêt (2008) reviennent avec cette fiction impudique d’une nuit parisienne. D’entrée les réalisateurs nous plongent à fond de cale à l’intérieur d’un club sexe gay quasiment de façon documentaire dans une immense scène hallucinante où rien ne nous est caché sous les néons rouges et bleus les hommes nus mêlent leur corps, s’embrassent, se regardent, s’échangent, exhibent leur sexe, se caressent, se sucent et se prennent dans un plaisir des sens accentué par la musique électro qui accompagne les intenses étreintes et chaque mouvement sous une caméra sensuelle crue mais non vulgaire. Il enveloppe la rencontre charnelle de Théo et Hugo avec bienveillance avant de leur faire reprendre leur souffle et leur esprit à la surface du bitume parisien avant de nous convier en temps réel aux premiers instants d’une histoire d’amour, à une déambulation nocturne qui engendre certains questionnements, certaines peurs, certaines colères face à la question du virus VIH et certains retours sur terre après l’extase des corps. A travers de magnifiques travelling de nuit dans Paris on suit ces deux hommes s’apprivoiser en dehors des corps, à travers des scènes (un peu trop) pédagogiques mais nécessaire et on respire comme la ville avec eux. Car c’est beau un amour qui s’éveille en pleine nuit quand le jour n’attend que de se lever. A travers un décompte du temps à la manière du film d’Agnès Varda Cléo de 5 à 7 cette rencontre sur fond social émeut par la sincérité des situations et des dialogues malgré quelques moments où la justesse semble borderline. Une fugue amoureuse réaliste et poétique dont les deux interprètes principaux Geoffrey Couet & François Nambot sont étonnants d’investissements et de mises à nue. La partition musicale éclectique s’imbrique parfaitement à chacun des ressentis ou rebondissements narratifs. Venez découvrir cette proposition alternative de cinéma et embarquer dans ce coup de foudre avec Théo et Hugo dans le même bateau. Sexuel. Psychologique. Émouvant. Vivant !
Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur.
Créée
le 26 sept. 2016
Critique lue 622 fois
4 j'aime
D'autres avis sur Théo et Hugo dans le même bateau
Du cul en premier, du cul et plein de sexe ; pour un temps, on se croirait revenu au Rectum d’Irréversible… Lumières bleues et soleils rouges, backrooms et beats hardcore (musique ad hoc de Karelle...
Par
le 25 avr. 2016
16 j'aime
Voilà un film pour le moins perturbant et sur lequel j’aurai du mal à avoir un avis tranché. Par son thème courageux d’abord, la prise de risque sexuelle, il s’avère essentiel et a au moins le mérite...
le 1 mai 2016
7 j'aime
12
THEO ET HUGO DANS LE MEME BATEAU (15,1) (Olivier Ducastel et Jacques Martineau, 2016, 97min) : Cette chronique urbaine contemporaine réussie, décrit la rencontre coup de foudre de Théo et Hugo dans...
Par
le 26 sept. 2016
4 j'aime
Du même critique
PLAIRE, AIMER ET COURIR VITE (2018) de Christophe Honoré Cette superbe romance en plein été 93, conte la rencontre entre Arthur, jeune étudiant breton de 22 ans et Jacques, un écrivain parisien qui a...
Par
le 11 mai 2018
36 j'aime
7
MOI, TONYA (15,3) (Craig Gillespie, USA, 2018, 121min) : Étonnant Biopic narrant le destin tragique de Tonya Harding, patineuse artistique, célèbre pour être la première à avoir fait un triple axel...
Par
le 19 févr. 2018
34 j'aime
2
LA VILLA (14,8) (Robert Guédiguian, FRA, 2017, 107min) : Cette délicate chronique chorale aux résonances sociales et politiques narre le destin de 2 frères et une sœur, réunis dans la villa familiale...
Par
le 30 nov. 2017
30 j'aime
4