Quelle claque!
Aussi bien visuelle que narrative.
Un deuxième visionnage (3 ans après) qui m'a permis de prendre conscience de la mesure de ce chef d’œuvre.
L'introduction donne le ton. 14 minutes, sans dialogue, mais où déjà on a l'esprit de ce qui nous sera raconté. Paul Thomas Anderson met la barre déjà très haut.
On suit l'histoire de Daniel Plainview, un prospecteur qui se lance dans le forage de pétrole. Bien informée, la petite entreprise familiale, composée de lui et de son fils H.W., s'installe à Little Boston, en Californie du Sud pour profiter de ce qu'offre le sol de la région. Il rachète, sans souci, la majorité des terres.
Dans sa quête de réussite et de pouvoir, Daniel fait la rencontre d'Eli Sunday, prêtre de l'église de la ville.
Au fil des plans et des scènes saisissantes de maitrise, on se rend compte que ce que recherche Daniel et Eli n'est peut-être pas si éloigné, alors que tout semble les opposer.
Un film qui aborde avec justesse, et mesure, beaucoup de thématiques; l'avidité, la misanthropie, la famille, la jalousie notamment.
Avec 2 acteurs au sommet de leur art. 28 prix et 14 nominations pour un Daniel Day-Lewis immense. 1 prix et 2 nominations pour Paul Dano, qu'il ne faudrait pas oublier.
Plus de 2h30 d'un incroyable spectacle où autant de choses nous sont dites par l’image que par les dialogues.
5 ou 6 scènes marquantes parmi lesquelles je ne citerai que le baptême de Daniel à l'Eglise d'Eli, sans oublier, la scène finale qui reste longtemps en tête.
Ponctuant superbement ce chef-d'oeuvre.