Je m’atèle enfin à ce monument du cinéma récent, et en effet, c’est un sacré monument. L’histoire se montre comme une véritable fresque historique, pas seulement parce qu’elle s’étale sur plusieurs périodes, mais parce que son récit à quelque chose d’épique qui transcende son simple contenu. Est-ce le récit de l’ambition d’un homme ? Est-ce une histoire sur nos croyances ? Le conte sur ce qui fait l’être humain ? Sans doute un peu de tout ça. Outre les performances incroyables de Daniel Day-Lewis et de Paul Dano, le film ne se contente pas de raconter une intrigue mais de dresser un portrait : le portrait d’un homme, de son monde et de comment il va au bout de ses convictions, quitte à en payer le prix du sang. C’est grandiose et magnifiquement conté, le tout conclu comme un symbole. Le film baigne dans une atmosphère incroyable et pesante, notamment grâce à la musique et les décors, mais aussi et surtout par la mise en scène de Paul Thomas Anderson et de la photographie, sublime.
Un film dont j’avais entendu beaucoup de bien et qui mérite effectivement de s’y attarder. Il n’est pour autant pas parfait, mais c’est clairement un film qui marque. À voir !