They call her… Cleopatra Wong c’est 87 minutes (il semblerait qu’il existe une version de 111 minutes d’après Wikipédia) de bonheur pour tout fan de film d’exploitation. Tourné à la fin des années 70 en langue anglaise et pour un budget dérisoire (70 000- 75 000$), le film s’inscrit dans l’âge d’or des films de genre qui mélangeait arts martiaux, cascades et pistolets qui pétaradent tout du long. Objet culte, They call her… Cleopatra Wong doit aussi sa renommée internationale à l’actrice principale qui donne ses traits au personnage féminin. Marrie Lee (Doris Young de son vrai nom) alors âgée de dix-sept ans est repérée lors d’un casting où se présente 300 jeunes femmes. Elle fait corps avec son personnage et dégage une certaine malice ainsi qu’une dextérité physique indéniable dans ses combats. Avec ce personnage iconique qu’est Cleopatra Wong, Marrie Lee incarne un mix improbable (au féminin) entre James Bond et Bruce Lee qui voguerait sur les eaux « bis » de la Blaxploitation. D’une beauté naturelle qui sort des diktats de la minceur, Marrie Lee endosse les traits d’un personnage qui assume une liberté sexuelle et qui sait rendre la pareille lorsqu’elle affronte les hommes. Avec Cleopatra Wong, une femme forte qui est prête à tout pour arriver aux termes de sa mission, Marrie Lee viendra même à être surnommée « la petite sœur de Bruce Lee ». On pourra également la rapprocher de Pam Grier. Elle est d’une certaine manière son pendant asiatique à cette époque avec sa bestialité féline. Il faut la voir affronter trois gros catcheurs, une horde de karatéka lorsque ce n’est pas des nonnes (hommes) et moines armés jusqu’aux dents. Fabuleux.
http://made-in-asie.blogspot.fr/2011/07/cleopatra-wong-marrie-lee-philippines.html