Assoiffé d'amour
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le 23 mars 2014
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J’ai beaucoup aimé les Park Chan-Wook que j’ai pu voir jusqu’ici mais les visionnages datent un peu, du coup mes certitudes sur le réalisateur s’estompent au fur et à mesure que je cerne davantage ce qui me plaît dans le cinéma. Et je dois dire que Thirst m’a beaucoup moins parlé que ses autres films. On retrouve ici une esthétique très stylisée à la limite du tape-à-l’œil par instants, ce que je trouve d’ailleurs un peu laid. Mais d’un autre côté, on sent quand même toute la virtuosité de Park Chan-Wook qui confère une ambiance toute particulière à Thirst. Les séquences dans l’appartement peint tout en blanc à la fin sont notamment assez marquantes avec une violence qui est tout sauf édulcorée (ça change quand même bien de Twilight). Nous avons donc le droit à un film qui ose à la fois dans la mise en scène mais aussi sur le fond.
La relecture du mythe des vampires est vraiment intéressante et le film appuie volontiers sur cette fascination sexuelle caractéristique du mythe. Et c’est appréciable qu’un cinéaste s’attèle sur cet aspect, sur cette attirance de la chair qui rend le film foutrement érotisant. Mais je dirais que le gros point noir du film est son rythme cruellement saccadé qui impacte négativement toute la tension de Thirst. L’intensité de certains passages contraste justement avec des séquences plus anodines qui traînent en longueur, qui ne sont pas forcément nécessaires au récit. Je précise que j’ai vu la Director’s Cut mais pour le coup, je me demande si je n’aurais peut-être pas préféré la version plus raccourcie. Je serais curieux de voir ce qui a pu être coupé.
Enfin dans l’ensemble on a quand même un film plaisant même si je le trouve bien mou par instants et brillant que par intermittences. Et Song Kang-Ho prouve une fois encore qu’il est sûrement l’un des meilleurs acteurs sud-coréens de sa génération si ce n’est le meilleur au vu de son aisance à incarner des rôles très variés. Le film est peut-être un peu trop long au vu des enjeux avec une répétitivité des scènes parfois de trop. Je pense notamment aux séquences avec le noyé qui virent un peu trop dans le guignolesque à mon sens. Bon en tout cas, on ne pourra pas reprocher à PCW d’oser, d’innover, de tenter. Même si pour ma part, tout ne fonctionne pas. Un film atypique. Je peux comprendre qu’on puisse adorer mais ce n’est pas mon cas, je ne me sentais peu impliqué en fin de compte. Par contre la fin est très belle.
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Créée
le 3 juil. 2015
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1 commentaire
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