Comme très souvent, Park Chan-Wook est à deux doigts du très très grand film, et comme souvent il fait dans la surenchère et son côté outrancier domine pendant une bonne partie de ce "Thirst".

Quand ce réalisateur, certainement l'un des plus doués de sa génération, fait preuve de sobriété, son film atteint des sommets, tant chaque image est belle à tomber à la renverse. Et tant qu'il ne lâche pas les chevaux, son récit est passionnant, profond.

Mais rien à faire, il ne peut s'empêcher d'en rajouter, d'en faire des caisses, alors que tout est là, suffisant, pour atteindre le sublime.

La fin est à ce titre très intéressante : le coréen fou se calme, l'humour malin présent par touches tout au long du film est dorénavant omniprésent, et l'émotion passe.

Franchement, à cet instant-là, on se dit que dans quelques années, quand il ne se sentira pas obligé de faire le malin, il deviendra un metteur en scène qui marquera définitivement l'histoire du septième art.

"Thirst" aurait donc pu être un classique, ce n'est qu'un bon film d'où jaillissent des fragments de grand cinéma.

Créée

le 17 juil. 2011

Critique lue 1.8K fois

43 j'aime

7 commentaires

takeshi29

Écrit par

Critique lue 1.8K fois

43
7

D'autres avis sur Thirst, ceci est mon sang

Thirst, ceci est mon sang
Rawi
8

Assoiffé d'amour

Pour que les choses soient claires, je vais ici chroniquer non pas la version cinéma mais la version longue inédite disponible en bonus sur le BluRay. Enrichie d'un quart d'heure de scènes...

Par

le 23 mars 2014

43 j'aime

Thirst, ceci est mon sang
takeshi29
8

Quand Park Chan-Wook sera vieux...

Comme très souvent, Park Chan-Wook est à deux doigts du très très grand film, et comme souvent il fait dans la surenchère et son côté outrancier domine pendant une bonne partie de ce "Thirst". Quand...

le 17 juil. 2011

43 j'aime

7

Thirst, ceci est mon sang
Sergent_Pepper
5

Gore, île dans la brume

Quand Park Chan-wook s’attaque aux vampires, le programme est forcément alléchant pour tout amateur du cinéaste. Le début du film met en place un univers fascinant, placé sous le règne du blanc : du...

le 5 mars 2014

38 j'aime

15

Du même critique

Ernest et Célestine
takeshi29
8

Éric Zemmour : " "Ernest et Célestine" ? Un ramassis de propagande gauchiste "

"Ernest et Célestine" est-il un joli conte pour enfants ou un brûlot politique ? Les deux mon général et c'est bien ce qui en fait toute la saveur. Cette innocente histoire d'amitié et de tolérance...

le 15 avr. 2013

283 j'aime

34

Racine carrée
takeshi29
8

Alors, formidable comme "Formidable" ?

En 2010, la justice française m'avait condamné à 6 mois de prison avec sursis pour avoir émis un avis positif sur le premier album de Stromae (1). La conclusion du tribunal était la suivante : "A...

le 18 août 2013

259 j'aime

34