Vent de Bout

L'endormi VDB a prit on ne sait quoi pour jouer ce spectacle, car il est terriblement réveillé. Jusqu'ici VDB n'était pas des plus drôles, il était même vraiment mauvais dans le duo qu'il formait avec Mathieu Madegnian. Des petites pastilles dans lesquelles le duo enfilait les vannes faciles. En solo ce n'était guère mieux, il n'y avait rien d'original. Vdb était un moyen noyé parmi une flopée de moyen. Il a exercé pendant plusieurs années avec ce ton. Et puis tout comme Blanche Gardin, il s'est lâché et n'a plus cherché à faire des gags juste en espérant être drôle. Ce qui rend ce spectacle d'autant plus surprenant. VDB n’évolue plus dans la même catégorie il a enfin trouvé une porte de sortie pour l'extirper du flot de comiques ordinaires. Il fait du stand up sans nous prendre pour de total abrutis. C'est à dire qu'il ne sort pas les mêmes blagues qu'enfilent au kilomètre tous les humoristes qui se frottent au genre. Il parle de sa vie sans balancer des lieux communs inhérent à l'ensemble des tocards qui évoluent dans le genre du stand-up, pourtant le spectacle est co-écrit avec Kader Aoun. Oui, ce nom fait peur, il laisse même présager le pire. Surtout quand on a vu des spectacles de Jamel dont il est co-auteur. Le spectacle de VDB est court mais il n’y a pas de surplus, tout s'enchaine parfaitement. On passe de ses contrôles douaniers, à Morricone, aux spectateurs de ses spectacles, à un africain qui veut lui extirper de l'argent. Cela ressemble à une conversation dans laquelle VDB nous raconte les anecdotes vécues. L'écriture est bien faite, car tout coule facilement. Il revient sur des choses dites, c'est vraiment un très bon spectacle.