Pas si mal, mais trop condensé.
"Tu vas voir, Thor, il est franchement pas terrible" m'a fait un copain qui apprenait que je me faisais un marathon Marvel.
Et puis, ça se regarde. Visiblement, Straczynski a retenu la leçon : pour faire un bon super héros, il te faut un bon vilain, et il faut dire que Loki est un bon méchant : en tant que Dieu de la fourberie on a du mal à lire si celui-ci est réellement sincère lorsqu'il parle des affaires de familles ou si ses intentions sont à double-niveau. L'acteur joue très bien les deux rôles et reste assez impeccable et Kenneth Brannagh nous font fait jouer cela comme une pièce de théâtre shakespierienne (on ne se refait pas...) joué dans un décor malheureusement parfois kitch.
Thor est un bon héros, le côté "fish out of the water" n'est pas trop sur-exploité et l'histoire arrive à rendre assez sympathique Nathalie Portman et sa bande de chercheurs dans le désert. Le scénario reste lisible malgré une alternance Asgard/Terre et les scènes d'actions sont correctes.
Le seul problème, c'est évidemment qu'a compresser tout un tas de séquence, les choses vont bien trop vite pour en devenir sérieuse : Thor se fait exiler quelques jours, apprend l'humilité en quelques minutes, tombe amoureux de Nathalie Portman (truc pas compliqué : C'est Nathalie Portman !) recroise ses potes (totalement sous-exploités par le scénario) sauve une petite ville et repart pour l'affrontement fratricide. Du coup, on a du mal avec la gravité des évènements (Odin aurait pu avoir une petite grippe, c'est tout pareil) ou la sincérité de l'amour entre Thor et Nathalie Portman (qui fait vraiment amourette de vacances pour le coup...)