Maintenant, que j'ai terminé ma mise à jour sur la filmographie de Nolan, me voici de retour dans un style bien moins grand public en m'attaquant à Greg Araki. Le premier film de ce dernier, Three bewildered people in the night, lui vaudra plusieurs récompenses au festival international du film de Locarno, malgré un budget quasi-ridicule de 5 000 dollars et lancera sa carrière.
Difficile pourtant pour moi de juger ce film pour deux raisons. Tout d'abord la difficulté à trouver une version acceptable (je n'ai réussi à trouver qu'une version assez dégueulasse et anglaise.) et le style du film, pour lequel on comprend rapidement pourquoi il a fonctionné dans les festivals, tant il coche toutes les cases du bingo des clichés des films de ce genre. Un rythme lent, un scénario qui base absolument tout sur ses personnages, ses dialogues lents et philosophiques et un rythme souvent à la limite du supportable. Je comprends, toutefois, ce qui a pu plaire : les personnages sont attachants et on entre rapidement dans l'histoire jusqu'à être happé par le triangle que forme Alicia, David et Craig.
Je n'ai pas réussi à trouver de données sur la réussite de ce film et, pour être honnête, je ne pense pas que Greg Araki l'ai pensé en ce sens. Il reste intéressant à découvrir, même s'il est compliqué de se convaincre qu'on puisse le revoir. Il est le début d'un réalisateur que j’attends de découvrir et qui saura potentiellement me toucher autant que certains dont j'ai pu découvrir la filmographie de la même manière.