Paranoïd Park.
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le 20 janv. 2013
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L'histoire est simple, cependant « THX 1138 » reste une claque visuelle posant les fondations de la Guerre des étoiles 5 ans plus tard.
« THX 1138 » de George Lucas, une parabole de science-fiction se déroulant au 25e siècle affiche une remarquable maîtrise visuelle.
La force du film ne réside pas dans son scénario mais dans son style visuel et sonore dérangeant et étrangement efficace. L'histoire est celle d'une science-fiction classique ( attention spoilers) : cinq siècles plus tard, l'humanité habite de vastes cités souterraines programmées par des ordinateurs et contrôlées par des robots. Les citoyens sont gavés de drogues pour inhiber leurs passions, mais THX 1138 ( Robert Duvall ) et sa compagne LUH 3417 (Maggie McOmie) réduisent leurs rations de drogue et découvrent qu'ils ont des appétits sexuels. Pire encore, ils tombent amoureux.
En gros c'est une bataille contre le système informatique centralisé, quelques séquences où THX 1138 se montre plus malin que les robots policiers stupides plus une scène de poursuite. Rien de tout cela n’est très original, mais Lucas ne semble pas préoccupé par son intrigue, de toute façon. Son film s’est inspiré d’un film d’étudiant qu’il a réalisé à l’Université de Californie du Sud, qui a remporté le National Student Film Festival en 1968. Le travail d’étudiant était en quelque sorte un essai pour celui-ci, explorant des moyens de créer des effets spéciaux peu coûteux mais totalement convaincants pour une société futuriste. C'est une réussite: les laboratoires souterrains, les appartements et les couloirs de « THX 1138 » ont une uniformité aveuglante de porcelaine blanche, et les personnages semblent habiter les installations sanitaires les plus spectaculaires et les plus hygiéniques du futur.
Les effets sonores renforcent l'illusion d'une société lointaine et différente. Les dialogues semblent à moitié entendus, à moitié oubliés ; les gens parlent d'une manière amusée, comme si la drogue les avait rendus indifférents. Leurs paroles sont suspendues dans une atmosphère sourde et résonnante où seules les annonces enregistrées programmées par ordinateur semblent sûres. Et la blancheur sans relief de cet univers s'étend à l'infini, en particulier dans la scène efficace de la prison sans murs : comment s'échapper d'une prison qui n'est qu'un vide ?
« THX 1138 » souffre quelque peu de la simplicité de son scénario, mais en tant qu'œuvre d'imagination visuelle, il est spécial et aussi envoûtant que certaines parties de « 2001 : L'Odyssée de l'espace » ou « Silent Running ».
Ce film est l'étape obligé pour Georges Lucas dans sa quête d'un projet d'un grand film de Sciences Fiction. Il faut savoir qu'il accouchera de La Guerre des Etoiles dans la douleur ( lui-même vivra une souffrance physique cardio vasculaire sans précédent). Que se serait-il passé si en amont Georges Lucas n'avait pas réalisé THX 1138?
Peut-être que de simple coup d'essai THX1138 pourrait bien se révéler être une pièce maîtresse de la réalisation de Georges Lucas.
Cet utilisateur l'a également ajouté à sa liste Les meilleurs films de science-fiction des années 1970
Créée
le 27 févr. 2025
Critique lue 4 fois
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