Dans une petite ville du sud des Etats-Unis, un shérif laisse sa place à un autre confrère, de couleur noire, qui tient à faire respecter la loi sans discrimination de couleur. Mais les habitants, eux, ne l'entendent pas de cette oreille et cette nouvelle recrue va raviver des tensions raciales sous les yeux d'un maire étrangement sourd à ce qui se passe.
Sorti la même année que (le très bon) Soldat bleu, ...Tick... tick... tick... Et la violence explosa ! parle également de la violence raciale, thème qui revient régulièrement dans le cinéma de Ralph Nelson. Il a eu la bonne idée de planter l'histoire dans ce sud où tout le monde transpire à grosse gouttes, jusqu'à pouvoir faire cuire un œuf à même le sol, mais aussi de faire jouer l'ancien footballeur Jim Brown dans le rôle de ce flic intègre, dont les capacités sportives seront mises à l'épreuve, et qui doit affronter les remous dus à son arrivée. L'ancien shérif étant joué par l'excellent George Kennedy, qu'on sent las de ce métier, mais qui au fond, ne sait pas penser à autre chose, au grand dam de son épouse qui voudrait partir dans de vertes contrées.
Le racisme est le thème central du récit, où les habitants noirs veulent voir dans ce shérif de couleur un sauveur potentiel et pour les blancs, ils y voient un n.... de plus, où les relents du KKK semblent se faire ressentir. Jusqu'à une dernière partie qui ressemble presque à un soulèvement populaire et que la question ne sera jamais clairement résolue. Peu connu, le souvenir du film a surtout été ravivé grâce à Quentin Tarantino qui en a souvent vanté ses qualités. Et c'est vrai qu'il est plus ambigu qu'il n'y parait sur le sujet, ce qui est une de ses qualités. Malgré de belles erreurs techniques, dont la présence de l'ombres de caméras lors de dialogues, tant le soleil aveugle tout le monde.