Il y a-t-il une place pour la réhabilitation de ses crimes ? Au lieu de refaire sa vie dans l'anonymat de la ville ou d'une contrée où il serait inconnu, le protagoniste, estimant qu'il s'était acquitté de sa dette envers la société, décide de reprendre sa vie là où il l'avait laissée, dans un petit village d'éleveurs de chevaux où se faire oublier ressemble à une vaine illusion.
L'homme sera condamné à répéter le même cycle qui l'avait chuter une première fois. Un destin sans échappatoire qui contraste avec les plans montrant un horizon presque infini.
En de nombreux points, le film qui est tiré d'une nouvelle du prix Nobel de littérature colombien Gabriel Garcia Marquez, reprend les codes du western traditionnel : le village soumis au vent et à la poussière, les chevaux, la taverne, la virilité et l'honneur des hommes, jusqu'à la scène final dans un enclos à bétail qui n'est pas sans rappeler la célèbre séquence du film de John Sturges.
A noter que la nouvelle de Garcia Marquez avait déjà été adaptée dans un western mexicain éponyme en 1966.