Conclusion de la trilogie consacrée aux phanères félins dans une vibe nettement plus fantastique : Loren Avedon (déception : il ne se bat quasiment pas / joie : il a un bon look ringard) utilise un ancien rituel pour invoquer et contrôler les âmes de trois maitres en arts martiaux qui ont la capacité de beugler et de lancer des hadokens et autres éclairs d'énergie. Ainsi équipé, il va pouvoir mettre la ville à sac pour... se venger d'avoir été insulté (authentique !). De leur côté, Jalal et Cynthia sont amoureux mais comme cette dernière est enceinte dans la vraie vie, son perso est rapidement tué, contraignant son mec à partir s'entrainer en montagne pour l'apprentissage de la technique toujours plus interdite du Black Tiger, sous la coupe de Carter Wong et de son accent plus costaud encore que le sien.
Tiger Claws 3 souffre d'un financement plus modeste et de l'absence de son habituelle dynamique de buddy movie (Jalal Merri en convient en interview). Le montage se galère en réutilisant parfois certaines scènes dans le désordre chronologique, la réalisation est plus poussive malgré quelques jolis plans de paysages lors des entrainements enneigés et les cache-misères se captent facilement (l'emploi des essuie-glaces en voiture pour mettre une ambiance polar... alors qu'il ne pleut pas). Le véritable intérêt du film porte sur les trois invocations, qu'on aurait adoré voir mieux exploitées (budget, budget) car leurs scènes dans le nightclub et l'attaque de voitures sont fort réjouissantes.
Un petit twist aussi ringard que de bonne intention et zou, bilan de cette trilogie : une bonne série B, un petit nanar et une conclusion souffreteuse. Mais il parait que Jalal a un script sous le coude pour un 4...