Le problème d'InThePanda, qu'on trouve aussi chez ses collègues MisterFox et Durendal, c'est qu'ils sont prétentieux, pas marrants et qu'ils jouent comme des pieds. Leurs analyses cinématographiques sont correctes, sans plus. En somme, ce sont des gens totalement ordinaires, qui passent juste un peu de temps à regarder des films et faire des vidéos dessus.
Un seul paramètre inhabituel, ils adorent leur tête, ils aiment s'entendre parler et ont réussi à amasser un grand nombre d'abonnés à force de passion et de croyance irrémédiable en leur talent (comme beaucoup, me direz-vous).
InThePanda dit en gros que Burton sort de moins bons films depuis une dizaine d'années parce que son univers est réchauffé. On y retrouve les mêmes ingrédients que dans ses meilleures réalisations : il évoque l'influence du cinéma expressionniste allemand, le thèmes des freaks, de l'autisme, de la différence, la musique d'Elfman, etc. Mais il n'y a plus de l'effet de nouveauté, il n'arrive plus à les transcender et ils ont un fade arrière-goût de produit suivant une formule pré-définie. Du coup Burton est devenu un faiseur de films de Burton, plus que Burton lui-même.
Il aurait suffit d'une vidéo de 10 minutes et d'un peu d'esprit de synthèse pour dire la même chose efficacement, et on aurait été épargné d'un tas de blabla superflu et de l'introduction et des interludes pourries pas marrantes entre InThePanda et MisterFox.
Mais au siècle où la création médiatique est accessible à tous, on ne peut échapper à ce que les personnes atteintes d'un trouble narcissique non traité et d'un irrésistible besoin de notoriété étalent pendant des dizaines de minutes une opinion ou une réflexion simple, et arrivent à donner l'illusion d'une richesse d'analyse aux plus béats d'entre nous. À la vue de nombre de vues et des likes, je constate que le magnétisme et la fascination qu'arrivent à engender les égocentriques à partir de rien fait toujours des ravages.