Wong Jing continue à faire tourner son business ciné (120 films au compteur + 200 en tant que producteur !) et pond une suite tardive à Future Cops, sobrement titrée Future X-Cops (Time Warriors chez nous). Le cinéphile s'amusera à compter les emprunts aux copains (Matrix, X-Men, Terminator, j'en passe, et même Rasta Rocket si on s'attache aux bobsleighs policiers) dans ce film de SF au scénario aussi simple sur le papier qu'incompréhensible à l'écran : un flic (Andy Lau) est robotisé par un important savant de son temps pour être expédié dans le passé où il devra le protéger, en tant qu'enfant, des agissements d'autres brigands du futur (dont les motivations ne sont jamais développées). Mais on ne lui file aucune info, il y a erreur sur l'année d'arrivée et en plus, il a emmené sa fille avec lui. Le voilà donc qui mène sa vie tranquillou bilou, tentant sans succès de masquer ses compétences augmentées qui feront de lui un super-héros (il avait pourtant bien évidemment reçu la consigne de ne pas modifier le continum temporel) tandis que l'amour frappe à sa porte.
Time Warriors attaque très fort avec une séquence d'attaques de méchants cybernétisés en mode manimal, tous sur-équipés en CGI moches, pour un fatras généralisé qui donne l'impression d'assister au climax du film. Mais ce délicieux avant-goût cache ensuite un rythme planplan d'insipides tribulations du quotidien de gueules de gravures de mode chirurgisées, de gamins insupportables, de séduction très rentre-dedans de madame la policière. Heureusement que le doublage bien naze amuse un peu, et oh ! Une putain de scène nanar dans un parc d'attraction avec des lancers de cabines de grande roue contenant des gens mal incrustés ! Ah flûte, c'est déjà fini.
Il faut donc attendre la fin pour que le film se réveille, et saluons-le de ne pas avoir peur d'en faire trop : la conclusion est dantesque de laideur numérique. L'armure du futur d'Andy Lau le fait ramer à 15 FPS et le combat de robots évoque jouissivement Cara Majakaa dans une explosion de wtf nanar qui pourrait être intégralement diffusé à la prochaine Nuit Nanarland. Oui il a fallu souffrir un peu pour en arriver là, mais je reconnais que ça valait le coup.