Ne voyagez jamais dans le temps
Encore un film espagnol sur le genre épouvante/horreur et comme ses compères ibériques, Timecrimes repose sur un scénario à point et un casting aux oignons. A mettre dix minutes au four et à dévorer sans modération (ne croyez pas les bandes publicitaires sur les publicités à propos des sucreries).
On m’avait conseillé ce film après que j’ai écrit la critique de Triangle reposant sur un scénario complètement fou autour d’un même évènement qui se répète à l’infini malgré certaines incohérences plombant la cohésion de l’ensemble et un final « illogique » mais c’est l’apanage des films fonctionnant sur le voyage dans le temps. Du moins, c’est ce que je pensais avant d’avoir vu Timecrimes.
Sa grande force est de ne jamais être incohérent, tout est même limpide avec une fluidité scénaristique exemplaire. Reposant sur un sujet dont l’intérêt est de ne pas le dévoiler ici. C’est tout de même un grand plaisir de sortir de ce film sans avoir eu l’impression d’être floué, ni d’être tracassé par une situation illogique. Le scénario y est pour beaucoup mais la réalisation aussi. Tout simplement impeccable, se permettant quelques morceaux de bravoure et offrant un des plus beaux boogeyman dont le masque est dérivé de l’homme invisible.
Son acteur principal est vraiment excellent. Tout d’abord son physique assez ingrat, sa calvitie naissante, son ventre bedonnant et ses fringues de beaufs permettent de mieux s’identifier au personnage, ça pourrait être un cousin, un oncle ou un ami. Surtout sa grande force est de montrer une évolution morale fluide passant du mec sympa au type calculateur et un peu louche voir même terrifiant.