En 2048, l’élite qui espère survivre à la surpopulation humaine et au pourrissement conséquent d’une planète devenue épuisée, se consacre à modifier génériquement un échantillon de population pour que la structure humaine devienne viable aux conditions de survie sur Titan, une des 62 lunes de Saturne et future cible de colonisation de l’homo-sapiens. Sauf que l’homo ne sera plus si sapiens que ça, ce que le film se propose de nous dévoiler à mesure des expériences génétiques, chimiques, hasardeuses et effroyablement pragmatiques de l’Armée américaine.
Quand on a baigné dans une culture super-héroïque et qu’on a lu par milliers des BD aux centaines de créations de super-héros ou de super-vilains, ce film interpelle et plait automatiquement. Si on n’aime pas le genre, autant passer notre chemin. Le spectacle repose entièrement sur la genèse d’une énième supra-créature, incarné à l’intérieur d’un enjeu de SF qui a toujours fasciné, et enjolivé de l’équation amoureuse et humaine qui va avec, ce qui offre à mes yeux un sympathique voyage fantastique.
Entrainements prodigieux, sacrifices, accidents, trahisons et actions ponctuent cette aventure de déviances monstrueuses et improvisées, proverbialement polluée par des enjeux financiers, scientifiques, politiques et dogmatiques. L’ambition de ce bon petit film super-héroïque se joue sur la science-fiction, l’action et l’aventure, et sur l’évolution artificielle d’une expérimentation hominienne qui nous survivrait une fois passée notre proche fin.