Que les choses soient claires dès le départ : je ne suis pas du tout fleur bleue. Même pas comédie romantique. Et je rajoute aussi que j'étais contre les tournures de romantisme ambiant qu'a pu prendre Lost dans son dernier souffle. Donc faut vraiment y aller pour me faire aimer une histoire d'amour simplette.
Indéniablement, ce film a fait couler beaucoup d'ancres.
A bord du Titanic, les larmes des spectateurs font chavirer les cœurs, pour peu que l'on se laisse embarquer par le synopsis. Ce dernier tangue entre romantisme, nostalgie, action, tragédie, comédie, et bien d'autres choses encore. D'accord, la longueur de certains passages peut donner envie de se jeter par-dessus bord, l'histoire d'amour est assez bateau, et certaines répliques niaises écœurent de même que les mots de mer. Je trouve pourtant que ce film - ce (très) long périple - est une réussite .Il suffit de se laisser immerger dedans, et c'est un flot d'émotions qui nous submerge. Pour cause : ce paquebot a vraiment existé. Lorsque l'on voit ces personnages s'échouer sur le rivage de la mort, laissant ceux qu'ils aiment au large de ce cruel et glacial océan, on pense aux autres pour qui le drame est vraiment arrivé. On ressent presque leur nostalgie, et dans certaines scènes on se surprend à penser « hé oui, maintenant y a plus rien, on a tout perdu dans ce naufrage ! ». J'en profite d'ailleurs pour saluer le capitaine Cameron, dont on ne se lassera donc jamais de féliciter ses qualités de cinéaste. Ah ça, James sait manier le gouvernail comme personne ! Leonardo Di Caprio et Kate Winslet font tout deux de parfaits moussaillons, ce sont des marins d'une très grande envergure, mais est-ce utile de le préciser ?
Bon, malgré les jeux de mots (j'en profite pour m'en excuser, j'ai pas vraiment pu m'en empêcher, à vrai dire j'ai même pas essayé, j'ai trouvé ça rigolo) cette critique est absolument sérieuse : le Titanic rocks (the boat). (Pardon, j'ai replongé). (Encore pardon). Et franchement, si l'un d'entre vous connait un seul film qui vous fait passer par tous ces sentiments en seulement 3h15, balancez vos titres, parce que moi, franchement, dans ma longue vue, j'en vois aucun à l'horizon.