⚠️ Une maintenance est prévue ce Mercredi 4 décembre de 9h00 à 13h. Le site sera inacessible pendant cette période.

« Tokyo fiancée » est le feel good movie par excellence, charmant, pétillant, attendrissant mais surtout profondément attachant. Il ne faut y chercher réellement aucun message, ni prouesse de caméra. Le Japon est vu ici à la manière Baedeker, tout en charme et traditions touristiques, avec toutefois une grosse vague de gravité sur la fin. Il s’agit là d’une subjective perception d’un pays, ouverte au courroux des puristes, dont se moquent aussi bien Nothomb que Liberski, puisque le contenant du film est autre. Leur intérêt se porte en effet sur la mise en valeur de cette relation unique qui lie Amélie et Rinri, mais aussi de la confrontation de deux cultures (chacune véhiculant ses préjugés sur l’autre), de la perception de cette petite belge, qui au travers du jeune homme va confronter sa vision fantasmée, voire égocentrée d’un pays, ce qui donne lieu à un festival de scénettes tantôt désopilantes, tantôt tendres, d’un « causticisme » à tout épreuve et d’une fantaisie loufoque sans faille. L’ombre de Nothomb plane sur le film comme elle le faisait dans le roman. Mais ce qui n’aurait pu être qu’une simple bluette sur l’amour qui ne veut pas dire son nom (le roman dans ce sens est plus significatif) se transforme sous nos yeux, grâce au charisme, l’ingénuité de Pauline Etienne, et à l’élégante fragilité, la luminosité de Taichi Inoue en une magnifique love story, qui se situerait quelque part entre « Tokyo mon amour » et « Un trop brève rencontre ». Tous deux exaltent le film et nous font oublier maladresses de mise en scène et une certaine facilité. « Tokyo fiancée » n’a d’autre prétention que de nous toucher, nous charmer, nous émerveiller… bref de passer un excellent moment hors du temps, hors d’un monde terre à terre, où le ressenti et la fraicheur priment plus que la rationalisation. Le tout s’achevant sur un magnifique « Big in Japan » revisité, comme l’est ici la vision adulescente de l’amour, plus délicate, intense et évanescente.
Fritz_Langueur
8
Écrit par

Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur et l'a ajouté à ses listes Les meilleurs films de 2015, Les meilleurs films belges et Si j'étais Président des Césars 2016

Créée

le 15 mars 2015

Critique lue 863 fois

10 j'aime

2 commentaires

Fritz Langueur

Écrit par

Critique lue 863 fois

10
2

D'autres avis sur Tokyo Fiancée

Tokyo Fiancée
Babe
7

Très frais

Il se trouve qu'en ce moment je travaille dans un cinéma où Tokyo fiancée a été projeté en présence du réal. Honnêtement je ne sais pas si j'aurais été le voir sans ça. J'ai bien aimé Amélie Nothomb...

Par

le 25 févr. 2015

16 j'aime

Tokyo Fiancée
Fritz_Langueur
8

Tokyo songe...

« Tokyo fiancée » est le feel good movie par excellence, charmant, pétillant, attendrissant mais surtout profondément attachant. Il ne faut y chercher réellement aucun message, ni prouesse de caméra...

le 15 mars 2015

10 j'aime

2

Tokyo Fiancée
Efelman
4

Un voyage malheureusement bien terne

Troisième film du belge Stefan Liberski après Bunker Paradise (2006) et le tout récent Baby Balloon sorti l'année dernière, Tokyo Fiancée est aussi bien sûr l'adaptation du roman Ni d'Ève ni d'Adam...

le 10 mars 2015

7 j'aime

Du même critique

Ni juge, ni soumise
Fritz_Langueur
8

On ne juge pas un crapaud à le voir sauter !

Ce n'est pas sans un certain plaisir que l'on retrouve le juge d'instruction Anne Gruwez qui a déjà fait l'objet d'un reportage pour l'émission Strip-tease en 2011. Sept ans après, ce juge totalement...

le 12 févr. 2018

59 j'aime

7

120 battements par minute
Fritz_Langueur
10

Sean, Nathan, Sophie et les autres...

Qu’il est difficile d’appréhender un avis sur une œuvre dont la fiction se mêle aux souvenirs de mon propre vécu, où une situation, quelques mots ou bien encore des personnages semblent tout droit...

le 24 août 2017

56 j'aime

10

Tale of Tales
Fritz_Langueur
9

La princesse aux petites poisses...

Indiscutablement « Tale of tales » sera le film le plus controversé de l’année 2015, accueil mitigé a Cannes, critique divisée et premiers ressentis de spectateurs contrastés. Me moquant éperdument...

le 3 juil. 2015

48 j'aime

11