Résumé
Ce film débute à l'aube de la révolution bolchévique. Nous sommes en 1907, quelques années avant la mort de Léon Tolstoï (Christopher Plummer), qui interviendra en 1910, lors de son dernier voyage en train (d'où le titre original : The last station, la dernière gare, mais aussi une allusion à la dernière station du Christ lors de sa montée au calvaire) pour échapper aux scènes continuelles que lui fait sa femme, la comtesse SofyaTolstoï (Helen Mirren), afin de le soustraire aux manœuvres de ses disciples. En effet, ceux-ci, conduits par Vladimir Chertkov (Paul Giamatti), interprète intégriste de la pensée du vieil homme, le poussent à déshériter sa famille en faveur de la cause des "tolstoïens", présentée comme une nouvelle église et une arme contre le régime du tsar. Comme Chertkov, considéré comme dangereux par la police impériale, est assigné en résidence à Moscou, il lui est interdit d'approcher Tolstoï, qui vit dans son domaine isolé d'Isnaïa Poliana (la clairière aux bouleaux). Il embauche donc un jeune secrétaire privé, Valentin Boulgakov (James McAvoy) dans le but de lui servir d'espion auprès de Tolstoï pour parvenir à ses fins. Mais les choses ne se passent pas exactement comme l'aurait voulu Chertkov car Valentin, sincère admirateur de Tolstoï, est non seulement reçu en ami à Isnaïa Poliana, mais il comprend les raisons de Sofia, qui refuse de voir sa famille dépouillée. Il la sauvera même d'une tentative de suicide qu'elle fera lorsque son mari aura, en pleine nuit, quitté le domaine où il ne reviendra jamais.


Mon opinion sur ce film


J’ai eu beaucoup de mal à voir ce film jusqu’au bout. Pourtant, je voue une véritable passion à la grande actrice anglaise Helen Mirren dont j'avais apprécié l'extraordinaire prestation dans The Queen, et à l’acteur écossais James McAvoy. Et pourtant, quelle que soit la valeur des acteurs, la sauce ne prend pas. C'est sans doute dû au scénario et à la réalisation de, Michael Hoffman, il est vrai peu connu pour ses œuvres précédentes bien qu'il ai réalisé à ce jour 14 films dont aucune n'a, à ma connaissance, marqué l'histoire du cinéma. En regardant la liste de ses films, je me suis rappelé avoir vu de lui une pompeuse et insipide adaptation du chef d’œuvre de Shakespeare, Le songe d’une nuit d’été qui, malgré une pléiade de grands acteurs, ne m'avait pas enthousiasmé.


Sans doute Sofia Tolstoï fut-elle telle qu'interprétée dans le film, une femme amère, qui se sentait rejetée par un homme qu'elle adulait et se comportât-elle ainsi que nous le montre le film. Mais était-il besoin de cette répétition de scènes hystériques pour nous le faire comprendre ?


En fait, la seule scène du film que j’ai appréciée et qui m'ait ému, c'est la triste fin de Tolstoï, dans cette gare perdue du fin fond de la Russie, où il refuse de voir une dernière fois la femme qui l'a tant aimé. Tout le reste n’est qu’un lourd pensum, hélas assez affligeant, dont ne surnage que le jeu subtil et lumineux de James McAvoy.

Créée

le 7 juin 2016

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Roland Comte

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