La justice à deux visages
Allez, c'est dimanche, un petit western ça peut pas faire de mal!
Tom Horn commence plutôt bien. Très bien même. Objectif et conflits très clairs ; résolution mise en marche de façon très crue et brutale. En gros, notre bon vieux Steve, essouflé, cancéreux, incarne ce cow boy qui va faire justice pour une ville assiégée de racailles qui jouent du violon (ça change des Ipods). L'écriture est très simple, offrant ainsi un spectacle sans aucune autre prétention que divertissant. La mise en scène fleure bon les 70's/80's : c'est crade, c'est filmé de façon 'réaliste' (les acteurs se la jouent documentaire dans leur façon d'être), et les scènes d'actions sont aussi courtes que violentes.
La seconde moitié n'est pas tellement surprenante par rapport à cette volonté d'être réaliste. Mais ça choque par ce changement d'objectif ou plutôt cette disparition d'objectif : le film tourne à vide se reposant essentiellement sur le message et le pathos. Ce n'est pas l'idée qui me gêne mais le traitement assez mou. En fait, la porte de sortie est désignée beaucoup trop tôt et cela empêche de construire un quelconque enjeu, le spectateur n'a plus qu'à regarder cette longue résolution et à s'ennuyer.
Bref, y a de très bonnes choses : les scènes d'action, la photographie, le jeu d'acteur ; mais aussi de très mauvaises : absence d'enjeux dans la seconde partie, disparition de l'objectif principal. Dommage.