Subtil et fascinant
Dans le premier plan (de nuque) j'ai été fascinée par le corps et le visage de Zoé Héran. Totalement. Cette oeuvre est une des rares de ces dernières années qui filme aussi bien les enfants, et c'est...
le 1 mai 2011
67 j'aime
Condensé en 120 petites minutes, ce film dévoile avec pudeur et candeur, une enfant qui se questionne sur sa sexualité, et qui n'offre pas de réponses mais bien des nouvelles perspectives qui me resteront encore longtemps. Beaucoup de silences qui laissent résonner encore plus les déclarations :Je suis Michael". Et le souhait devient réalité, désarmant de simplicité au début et qui déploie toute sa complexité au fur et à mesure des actions, des interractions. Laure en se présentant comme Michael démontre combien l'identité est un concept fragile, qui se construit en soi certes mais aussi par le regard des autres.
spoiler
Et lorsque finalement la vérité éclate, il y a une violence subtile et silencieuse, sans cris mais avec une claque, celle du choc, et une humiliation dans ce bisou "dégeulasse". Et quand bien même la mère de Laure l'oblige a abandonner Michael, en la forçant a porter une robe, ce bout se tissu si fort de connotation, elle le fait en précisant que pour le moment c'est la seule possibilité, que même si ses parents l'aiment telle qu'elle est, elle ne peut pas ainsi se nier en étant Michael. Je n'ai par contre pas eu l'impression qu'elle revoquait à tout jamais son droit à se déterminer sexuellement. Je garderai donc le sentiment de liberté donné par les parents dans leur éducation. Et la boucle qui se ferme quand cette fois ci, elle répond avec la même atitude et sans robe "je m'appelle Laure".
Créée
le 30 oct. 2017
Critique lue 223 fois
D'autres avis sur Tomboy
Dans le premier plan (de nuque) j'ai été fascinée par le corps et le visage de Zoé Héran. Totalement. Cette oeuvre est une des rares de ces dernières années qui filme aussi bien les enfants, et c'est...
le 1 mai 2011
67 j'aime
Eh bien ça c'est une bonne chose de faite. Et bien faite. 1h20 en état de grâce. C'est juste ce qu'il faut. Ni survolé ni trop lourd, le sujet est maîtrisé et traité avec une rigueur et une légèreté...
Par
le 8 nov. 2011
44 j'aime
54
Sciamma poursuit son exploration sur la découverte de la sexualité, d'un corps qui change, du rapport intime avec autrui. Pour ce second long-métrage, elle va à rebours de quelques années et quitte...
Par
le 27 juil. 2011
43 j'aime
9
Du même critique
Je n'aime pas les oeuvres qui se veulent explicatives, qui tiennent par la main pour tirer dans une seule direction en déclamant tous les sous titres de l'histoire. Quicksand au contraire, laisse au...
Par
le 1 août 2019
c'est l'esprit embrumé que je ressors de cette histoire, de conte où se mêlent la violence et l'espoir, l'humain et la nature. De retour au domaine du château des murmures, les destins de femmes...
Par
le 22 août 2019
Condensé en 120 petites minutes, ce film dévoile avec pudeur et candeur, une enfant qui se questionne sur sa sexualité, et qui n'offre pas de réponses mais bien des nouvelles perspectives qui me...
Par
le 30 oct. 2017