Rares sont les filmographies aussi égocentrées que celle d’Abel Ferrara. Qui même jusque dans le choix de ses acteurs fétiches, Harvey Keitel tout d’abord puis Christopher Walken et enfin Willem Dafoe, où tous évoquent la même gueule cassée et burinée du cinéaste s’imposant comme ses alter ego. Parlant de ses problèmes d’addiction et prenant souvent la forme de ses délirs paranoïaques, ses films sont autant d’objets de controverses que de fascinants points de repère sur sa carte mentale. Mais rarement il n’aura parlé de ses démons de manière aussi frontale et crue que pour ce Tommaso tant il écrit son protagoniste en miroir de sa propre vie, venant interroger autant son processus de création que son égocentrisme en exposant la lassitude de son quotidien et l’angoisse d’un passé qui refuse d’être réduit à l’oubli. [...]
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