On pourrait se demander si l'auteur a voulu profiter de la vague actuelle de nanars volontaires, mais j'ai quand même l'impression que c'est juste un gros navet, gavé d'incohérences et de faux raccords.
Peut-on parler de scénario ? Rien n'est cohérent, depuis l'histoire dans son ensemble, jusqu'au comportement individuel des personnages, tous plus cons les uns que les autres.
Pour le réalisateur, il doit être normal , voire cool de :
-agiter sous le nez de sa copine en train de conduire une serviette pleine de sang menstruel (hou, la bonne blague),
-s'astiquer le manche en voiture à côté de son pote, qui fait un boulot de ... postier ? livreur ? avec sa voiture personnelle ?
-pour le pote postier en question, piquer un roupillon chez un client,
-pour l'autre andouille, recommencer à s'astiquer en regardant deux greluches en maillot de bain avec une longue vue,
-pour l'une des deux greluches, se jeter sur le postier précédent allez, 20 minutes après la rencontre ...
Au niveau incohérences, en vrac, les personnages sont bloqués à proximité de la maison parce que la voiture des files ne démarre plus. Au-delà du côté téléphoné de la chose, qui ferait presque rire, on se demande où est passée la camionnette du facteur en herbe ... je dis ça, je dis rien.
Les trois andouilles voient une fille à poil et couverte de sang, "Allez, venez nous rejoindre !" , oui, c'est ce que je fais à chaque fois que ça m'arrive. Elle s'avance dans l'eau, et pouf ! elle a disparu, mais ça ne choque personne. Au-lieu de se mettre à sa recherche, ils se mettent à picoler et appellent une ambulance, non , pas la police, hein ... et soudain elle apparaît, toujours à poil et couverte de sang. Notre crétin congénital de facteur est à moitié excité, il doit même avoir une demi-molle, c'est marrant, mais ce n'est pas la réaction que j'aurais eu.
Bon, je lève le pied, je vais finir par être limité par le nombre de caractères ... mais passons rapidement sur le comportement du papa cinglé, qui finalement, on ne sait pas trop pourquoi, veut soudain tuer sa fifille (Jenna Mc Donald, qui ne joue peut-être pas mieux que les autres, mais a un visage intéressant), le fréfrère, sans doute bercé trop près du mur, la scène à l’intérieur de la maison, censé se dérouler en pleine nuit, mais vivement éclairée de l'extérieur ... la scène finale, sûrement censée créer une forte tension (et peut-être ouvrir la possibilité d'une suite, au secours !) mais qui tombe totalement à plat ...
Ce qui fait peur dans ce film, c'est que le réalisateur ait pu trouver du pognon pour pondre un étron pareil.
J'arrive à trouver des choses sympathiques et divertissantes dans certains nanars volontaires qui arrivent à glisser un peu d'humour et de dérision, mais là, je suis désolé, mais non. Pas d'humour, juste des personnages cons comme la lune, plutôt malsains, juste de la roublardise, mais aucun talent.