Quand on visionne un film des années 80, on ne se moque pas des fringues, de la B.O., des expressions utilisées ou de certaines pitreries improvisées par le casting. Parce qu'on sait qu'on regarde un film des années 80 et que les codes sont inscrits dans cette même époque. Certains longs-métrages ont la capacité de demeurer intemporels, d'autres d'être plus ringards. Il n'empêche que notre cerveau accepte l'écart temporel qui sépare la création de l’œuvre du moment où on le regarde. Merci Jamy.
Quand on visionne un film des années 2000, on a pourtant tendance à rire des accoutrements bariolés des ados de l'époque, des clichés, des personnages ringardisés depuis des plombes comme le sidekick black rigolo, les méchants élèves qui prennent une branlée ou les bad guys patibulaires. Alors qu'une décennie voire deux avant, on trouve ça sympa. Top Chronos fait donc partie de ces films typiques des années 2000 où un jeune ado va vivre une aventure hors du commun en compagnie de son meilleur ami un brin gaffeur et d'une bomba latina rencontrée la veille pour stopper des méchants qui veulent mettre la main sur une montre capable de stopper le temps.
Une idée tout droit sortie des années 80, mis à profit à travers la mise en scène de Jonathan Frakes (oui le Commandant Riker de Star Trek : The Next Generation) oscillant entre avancées technologiques réussies et téléfilm du dimanche après-midi sur Disney Channel. Bien entendu bien moins onéreux qu'un Matrix, le film arrive pourtant à proposer de bonnes idées visuelles, devenant clairement une inspiration certaine pour les futurs exploits de Quicksilver dans les récents X-Men. Malheureusement pas aussi constant qu'il ne pouvait prétendre le promettre, Top Chronos reste ainsi un petit film de SF sympathiquement démodé mais pas totalement ringard.